dimanche, juillet 31, 2016

Contre le pacifisme

Le pacifisme est une pulsion suicidaire qui consiste à consentir à la mort ou à l'asservissement non pas de soi-même, mais de son peuple et des siens, c'est-à-dire des autres. C'est donc une belle saloperie par de beaux salauds. Pas étonnant que les pacifistes français aient fini à Vichy, comme l'expose Simon Epstein.

Ces quelques mots devraient régler le sort du pacifisme, mais ce que j'entends autour de moi, dans les médias, ce matin à la messe, ne laisse pas de m'inquiéter.

Ne nous voilons pas la face : la première source du pacifisme est la lâcheté morale, intellectuelle et physique. Ceci est bien symbolisé par la femmelette Hollande, qui joue les fiers-à-bras pour les guerres lointaines faciles à assumer mais, quand on rentre dans le dur, la guerre à domicile, difficile, déchirante, atroce, il n'y a plus personne.

Il faut donc ruiner les bases morales et intellectuelles du pacifisme.  Si l'on veut un jour retrouver le courage physique, il faut commencer par retrouver le courage intellectuel et moral. Aujourd'hui, la pacifisme a deux sources cousines : la culture de l'excuse et le pacifisme chrétien (qui provient, comme tous les errements catholiques, d'une théologie douteuse).

Une mise au point m'apparaît nécessaire.

C'est pourquoi je vous présente deux textes que je cite d'abondance. Comme ces extraits sont longs, je me suis permis de souligner :

Et s'il était temps de regarder aussi ces autres complices du terrorisme : les artisans très français de la culture de l'excuse

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Cette tendance à nous apitoyer sur le malheur du criminel vient de notre culture chrétienne. Cette perversion compassionnelle est une idée chrétienne devenue folle. On a entendu un prêtre dire : "pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" ; mais c'est déformer l'utilisation qui en avait été faite par le Christ : dans son cas, c'est lui-même qui se sacrifie, pas un autre. C'est à partir du moment où l'on pardonne ce que l'on n'a pas subi que le système devient pervers. Le discours de l'Eglise est aujourd'hui ambigu, car il semble parfois participer de cette culture de l'excuse et du compassionnel. Certains disaient "eux aussi ont leur part d'humanité" : mais que peut-on faire de cette affirmation quand on a perdu un enfant écrasé par un fou ? C'est ce que j'appelle la tyrannie de la faiblesse dans un de mes livres, qui fait que le pathos ambiant devrait exorciser le mal, et en même temps nous guérir de nos souffrances. C'est cela que je rejette. Si on regarde un pays constamment agressé comme Israël - qui est loin d'être parfait, mais qui sur ce point nous domine - on voit ce qui est le bon sens en la matière. Personne ne dirait "pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font là bas". C'est peut être la différence entre judaïsme et christianisme, me direz-vous. Il ne faut pas oublier qu'à une époque, l’Église catholique considérait qu'on devait se défendre si on était attaqué. La légitime défense est reconnue par Saint-Thomas d'Aquin et Saint-Augustin. Si on ne doit pas avoir peur comme le dit le pape François, pourquoi est-il escorté et protégé par des gardes du corps ? A mon sens il faut refuser la compassion quand elle est faible, et mettre en valeur celle du fort, par exemple celle du Christ qui tend la joue gauche. Mais c'est lui qui la tend et qui est fort. Pas ceux qui s'en attristent et qui sont incapables de voir que dans la haine, certains trouvent une jouissance, et que donc parfois le mal n'a pas de causes suffisantes. On peut toujours justifié le mal, mais ce n'est pas comprendre qu'il y a quelque chose de mauvais qui s'exprime radicalement au delà des circonstances.

[…]

À la source de cet affaiblissement moral, il y a d’abord une volonté d’égalisation de tous les avis : le vôtre vaut le mien, et celui de n’importe qui a le même poids. À l’école, par exemple, dans la grande furia d’oralité qui a saisi les programmes depuis trente ans, la réflexion la plus fréquemment entendue est : "C’est votre avis, pas le mien" — comme si l’avis de l’élève avait le même poids que celui émis par le maître appuyé d’exemples circonstanciés et de raisonnements construits. C’est ainsi que l’on en vient à réfuter Darwin, à contester la Shoah ou à expliquer que le 11 septembre est une grande victoire palestinienne (quand ce n’est pas — en même temps, ce qui peut sembler curieux — un complot du Mossad). Ce que l’on a voulu effacer, c’est la hiérarchie des savoirs, en faisant de toute opinion, pour indéfendable qu’elle soit, un avis autorisé. Le brouhaha permanent que prônent les inspecteurs — le "papotis" dont ils font l’éloge dans les réunions organisées pour "vendre" à des enseignants sceptiques la réforme du collège de Mme Vallaud-Belkacem — est un exemple frappant de cette abdication face aux superstitions les plus ancrées.

[…]

Pourtant, les Indochinois ont été sacrément exploités par le colonisateur ! Que l'on pense par exemple à la culture importée de l'hévéa et au travail forcé qui en a résulté — ou à l'importation de travailleurs indochinois dans les rizières camarguaises pendant la Seconde Guerre mondiale, sans rémunération ni reconnaissance… Et c'est par une guerre aussi qu'ils se sont libérés des Français — une guerre gagnée sur le terrain, alors que le FLN a gagné la sienne à Evian. Il y a quelque chose de spécifique aux anciens colonisés d'Afrique du Nord qui tient peut-être à la façon dont on leur a raconté leur histoire — et il y a là une double responsabilité, celle de la famille et celle de l'Ecole. Qui tient aussi peut-être à l'islam, à la certitude d'être dans le vrai — et d'être rejetés alors même qu'ils devraient être au sommet — et au fatalisme quelque peu contemplatif de cette religion où "c'est écrit", et où par conséquent l'effort personnel n'est pas survalorisé. D'où cette culture de l'excuse, le discrédit jeté a priori sur le travail scolaire (les travaux de Jean-Louis Auduc sur la "fracture sexuée" à l'école ont prouvé que les garçons sont bien plus mauvais élèves que les filles, et les garçons maghrébins particulièrement), et un sentiment de frustration que la religion peut compenser — ou la violence, qu'elle s'exprime à travers la délinquance ou à travers le terrorisme — et, de plus en plus souvent, à travers les deux.

[…]

Il y a aujourd'hui une déliquescence de Foucault et Bourdieu, qui étaient des penseurs puissants et dont la pensée a été pervertie et appauvrie peu à peu. Elle a, dans le même temps, été institutionnalisée et intégrée. Le fait qu'on ne puisse plus punir un élève vient de cela. Aujourd'hui, si vous giflez un élève, vous traumatisez un enfant qui souffre de son état social. Cette culture de l'excuse et cette culture victimaire est partout. C'est pourquoi on ne dispose pas d'un système immunitaire suffisant pour se défendre de l'agression massive que représente le djihadisme aujourd'hui. On le voit par exemple dans les réactions à l'attentat de Nice : des gens ne trouvent rien de mieux que de mettre de petits nounours en peluche sur le lieu du massacre. Si en 1940, quand l'Allemagne avait attaqué l'Angleterre, les Anglais avaient fait des marches blanches ! Soit on est en guerre, soit on ne l'est pas. Le président François Hollande dit qu'on l'est. Une réaction comme celle des jeunes qui s'engagent dans la garde nationale me semble plus appropriée. C'est un signe très positif pour le coup. On n'est pas dans la jérémiade qui demande de ne pas haïr son prochain.
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Force et violence dans la pensée chrétienne, par le père Louis-Marie de Blignières

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Contrairement aux accusations sans cesse renouvelées de ses ennemis, de Celse à Voltaire et de Lucien à Nietzsche, le christianisme n’est pas un doux irénisme qui déviriliserait les hommes. Il sait que la violence existe et qu’un usage sage de la violence est nécessaire pour repousser l’injuste violence. Il aime l’héroïsme, mais il sait que le véritable héroïsme est d’abord une victoire sur soi.

[…]

Saint Thomas d’Aquin explique pourquoi la force est une vertu : « Il faut supprimer les obstacles à [l’]établissement de la droite raison dans les affaires humaines. Or la volonté humaine est empêchée de suivre la rectitude de la raison de deux façons : parce qu’un bien délectable l’attire hors de ce que requiert la rectitude de la raison, et cet empêchement est supprimé par la vertu de tempérance ; ou parce qu’une difficulté qui survient détourne la volonté de faire ce qui est raisonnable. Pour supprimer cet obstacle, il faut la force d’âme, qui permet de résister à de telles difficultés, de même que par sa force physique l’homme domine et repousse les empêchements corporels. Aussi est-il évident que la force est une vertu, en tant qu’elle permet à l’homme d’agir conformément à la raison . »

[…]

Le Catéchisme de l’Église catholique montre comment, dans la légitime défense, le tort causé à l’agresseur n’est voulu qu’indirectement : « La défense légitime des personnes et des sociétés n’est pas une exception à l’interdit du meurtre de l’innocent que constitue l’homicide volontaire. “L’action de se défendre peut entraîner un double effet : l’un est la conservation de sa propre vie, l’autre la mort de l’agresseur [...]. L’un seulement est voulu ; l’autre ne l’est pas” (Somme ThéologiqueT, 2 a 2 æ , q. 64, a. 7) . » Et il montre que c’est l’ordre de l’amour qui justifie cela : L’amour envers soi-même demeure un principe fondamental de la moralité. Il est donc légitime de faire respecter son propre droit à la vie. Qui défend sa vie n’est pas coupable d’homicide, même s’il est contraint de porter à son agresseur un coup mortel :

« Si, pour se défendre on exerce une violence plus grande qu’il ne faut, ce sera illicite. Mais, si l’on repousse la violence de façon mesurée, ce sera licite [...] Et il n’est pas nécessaire au salut que l’on omette cet acte de protection mesurée pour éviter de tuer l’autre ; car on est davantage tenu de veiller à sa propre vie qu’à celle d’autrui. » (Somme Théologique, 2 a 2 æ , q. 64, a. 7)

[…]

Voici ce que déclare l’apôtre des gentils : « Ce n’est pas pour rien que [l’autorité] porte le glaive : elle est un instrument de Dieu pour faire justice et châtier qui fait le mal. » (Rm 13, 4) Saint Thomas, dans son commentaire, déclare : « Par conséquent et de toute évidence, il est non seulement licite mais aussi méritoire pour des princes d’exécuter, par zèle de la justice, la vengeance contre les méchants . »

[…]

En dépit des fléchissements observés chez certains hommes d’Église, et malgré le caractère particulièrement dramatique des conflits modernes, le pacifisme absolu n’est jamais entré dans la doctrine catholique. La doctrine de la « guerre juste » fait l’objet d’un enseignement précis du magistère. Ainsi s’exprime, citant le concile Vatican II, le Catéchisme de l’Église catholique : « Chacun des citoyens et des gouvernants est tenu d’œuvrer pour éviter les guerres. Aussi longtemps cependant “que le risque de guerre subsistera, qu’il n’y aura pas d’autorité internationale compétente et disposant de forces suffisantes, on ne saurait dénier aux gouvernements, une fois épuisées toutes les possibilités de règlement pacifique, le droit de légitime défense” (GS 79) . »

[…]

Dans l’islam, la guerre sainte a le statut d’une véritable institution, intrinsèque et permanente , alors que, dans l’Ancien Testament, elle n’est prescrite que dans certaines circonstances, selon un ordre ponctuel transmis par un prophète. Elle n’est donc pas détachable des circonstances particulières qui la justifient.

[…]

D’une façon plus générale, le conseil de ne pas résister au mal 
[tendre l'autre joue], loin d’être une recommandation de lâcheté, s’entend d’une façon forte et prudente :

Il y a deux façons de ne pas résister au mal. La première consiste à pardonner une injure personnelle. Cette manière d’agir peut contribuer à la perfection, quand elle favorise le salut d’autrui. La seconde consiste à supporter patiemment l’injure faite à autrui. Et cela relève de l’imperfection et même du vice, si l’on était capable de résister à l’insulteur. C’est pourquoi saint Ambroise écrit : « Ce courage qui, à la guerre, protège la patrie contre les barbares et, chez soi, défend les faibles et les familiers contre les bandits, c’est une parfaite justice. » (De Officiis, I, 27)


La pensée de l’Aquinate et des théologiens de son époque, sur ce point, loin d’être émolliente, va jusqu’à affirmer qu’un juste exercice de la violence peut en certains cas constituer une œuvre de perfection :


La fonction militaire est susceptible d’être ordonnée au bien du prochain, et non pas au bien des particuliers uniquement, mais encore à la défense de tout l’État. […] Le métier des armes peut aussi servir au maintien du culte divin. […] Il est donc convenable d’instituer un ordre religieux pour la vie militaire, non certes en vue d’un intérêt temporel, mais pour la défense du culte divin et le salut public, ou encore la défense des pauvres et des opprimés.

On peut souligner en terminant que, si la force doit soutenir la justice jusqu’à l’emploi de la violence, elle doit s’allier à la prudence et refuser tout esprit de vengeance personnelle. Les combattants savent que le plus difficile est souvent de dominer sa propre violence désordonnée et de s’abstenir de toutes injustes représailles contre un ennemi vaincu.

« La justice sans la miséricorde, c’est de la cruauté ; la miséricorde sans la justice aboutit à la dissolution . » 
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Beaucoup d'occidentaux et de chrétiens, y compris des clercs, sont perdus, déboussolés. Il faut revenir à la source : Dieu incarné en homme. Le christianisme ne prétend jamais que l'homme nouveau est de ce monde, il vit avec l'homme de ce monde,  imparfait, avec ses qualités et ses défauts, qui, parfois, nécessitent l'usage de la force.

S'il n'y avait que deux citations à retenir :

« Ce courage qui, à la guerre, protège la patrie contre les barbares et, chez soi, défend les faibles et les familiers contre les bandits, c’est une parfaite justice. » Saint Ambroise


« La justice sans la miséricorde, c’est de la cruauté ; la miséricorde sans la justice aboutit à la dissolution . » Saint Thomas d'Aquin

samedi, juillet 30, 2016

Les Français, la force et la violence

En bonne philosophie, on distingue la force et la violence, l'une légitime et utilisée à bon escient, l'autre illégitime et mal utilisée.

Or, cela fait deux conversations de suite où j'entends des propos hallucinants. Des gens reconnaissent que les islamistes sont méchants, qu'il faut faire quelque chose contre, mais dès qu'on propose de faire usage de la force (expulsion, emprisonnement), blocage total, « on ne répond pas à la violence par la violence ».

Je sais que c'est la conséquence de cinquante ans de dévirilisation, mais je me demande comment ces gens-là réagiraient si on remplaçait « islamistes » par « nazis ».

Comme je ne voulais pas trop les titiller, j'ai répondu « La violence fait partie de la nature humaine et, des fois, il faut ce qu'il faut ». Gros, gros silence gêné. Mon propos était incontestable, mais je sentais l'envie de le contester quand même.

Pourquoi est-ce hallucinant ? Cela vient après plus de deux cents morts en un an et demi.

Ah, si je pouvais voter Orban ...



Hungary Blasts EU with Common Sense on Muslim Migration

In “an astonishingly savage tirade”—to quote from the UK’s Express—Hungary’s Prime Minister Victor Orban recently tore into the European Union “over migration and taunted Angela Merkel for failing to protect German people from Islamist terror.”
(Click here to learn why central and eastern European nations, Hungary chief among them, are wary of Islam.)
In the course of his speech, Orban made two important points that I habitually make, and which explain the true reasons behind the unprecedented rise of terrorism in EU nations: 1)Islam’s Rule of Numbers; 2) Western enablement of Islam.
In regards to the first point, Orban
issued a stunning rebuke to Mrs Merkel on migration, blaming recent terror attacks on the mas[s] influx of refugees…  Migration, he argued, “increases terrorism and crime” and “destroys national culture” in a thinly-veiled swipe at Mrs Merkel’s decision to roll out the red carpet to millions of people from the Middle East.
This is as simple as it gets.  Over three years ago, in May 2013, a Muslim man decapitated a British solider with a meat cleaver in the middle of a busy London street. I explained it as follows:
It reflects what I call “Islam’s Rule of Numbers,” a rule that expresses itself with remarkable consistency:  The more Muslims grow in numbers, the more Islamic phenomena intrinsic to the Muslim world—in this case, brazen violence against “infidels”—appear….
Thus as Muslim populations continue growing in Western nations, count on growing, and brazen, numbers of attacks on infidels—beheadings and such.
And so it has been. While EU leaders and Western media scurry to find pretexts to explain the rise of terrorism—from “Muslim grievances” to wars for “money” and “natural resources,” as Pope Francis recently claimed after Muslims slaughtered a priest in France—reality is much simpler: Islam promotes hate for and violence against non-Muslims.
Accordingly, wherever Islam is in power, such as the Muslim world for example, non-Muslims are grossly persecuted—and not just by ISIS, but by “regular Muslims”—from heads of state, to police, to educators, down to the mob.
If Muslims persecute non-Muslims where they are strong, is it any wonder that, as Muslim numbers grow in Europe, as they have in recent times, attacks on non-Muslims grows with them?  Or, as Orban put it, Muslim immigration “increases terrorism and crime.”
The Hungarian prime minister’s second important point agrees with another point I’ve been repeatedly making, most recently last week in an article titled, “Eject Western Traitors, Beat Islamic Terrorists”:
Those who seek to reverse this situation [growing Islamic terrorism] must begin by embracing a simple fact: Islam is not terrorizing the West because it can but because it is being allowed to….
Today [as opposed to historically], Muslim terrorists, rapists, and criminals are not entering the West against its will but because of it….
Orban agrees:
We must make it clear that our problem is not in Mecca, but in Brussels [capital of the EU]. The obstacle for us is not Islam, but the bureaucrats in Brussels.  We would be able to deal with Islam if we were allowed to deal with it in the way we think we should.
Simply put, whatever Islam is or teaches—whether it is violent or not, whatever it does “over there” in Mecca and elsewhere—is not the immediate problem.
Rather, the immediate problem is that EU “bureaucrats in Brussels” are imposing Islam “over here,” or, as I had more bluntly concluded:
Western policymakers who insist that Islam is peaceful (despite all evidence otherwise) and that the West is “obligated” to receive Muslim migrants, are 100% responsible for the daily victims of jihad, most recently an octogenarian priest….  The war begins with them.  Kick them and their suicidal policies out, and watch Islamic terror on Western soil fizzle out.
It’s all very simple: More Muslims equals more violence against non-Muslims.  This formula acknowledges that not all Muslims, or even the majority, are inclined to acts of terrorism.  However, as Muslim numbers grow in general, it’s only natural that the numbers of “radicals” grow with them (e.g., 10 % of 100 is only 10, but 10% of a 1,000 is 100).
And the immediate issue isn’t whether or why Islam is violent; the immediate issue is that Western leaders are the ones enabling and importing it into the West.
It still remains to be seen if Orban is right “that other European nations would come around to Hungary’s no-nonsense way of thinking as the reality of regular terror attacks set in.”

La seule question qui vaille

Pour combattre l'islamisme, en finir avec la religion des droits de l'homme

Neutraliser préventivement les terroristes ? Appliquons déjà les lois en vigueur

Concordat entre l'islam et l'État : ce serait la trahison de trop pour la gauche

La seule question qui vaille : comment nous débarrasser de notre classe dirigeante pourrie (politiques, journalistes, évêques, ...) ?

Et là, mystère et boules de gomme.

Les moyens illégaux, assassinats politiques, coup d'Etat, je n'y crois pas. Du moins, tant que les policiers sont payés.

Et les moyens légaux nous mènent dans une impasse : entre un Hollande, un Juppé, un Sarkozy, sur les questions de vie ou de mort qui nous préoccupent, aucune différence.

Alors ?

vendredi, juillet 29, 2016

Enfin un clerc couillu



Et aussi :

Le Christ ne nous demande pas de laisser tuer nos prêtres et nos enfants !

Plaidoyer pour un christianisme viril

Les naufrages mégalomaniaques de la technostructure française

Après le Crédit Lyonnais, France Telecom, Areva, maintenant, EDF et Airbus :

Nucléaire : le risque d'un désastre financier

Comment Airbus a cessé d’être français

C'est cet abruti de Jospin, toujours au nom de cette saloperie d'« Europe », qui a donné le manche d'Airbus aux Teutons et donc aux Américains, au moins partiellement.

Guerre contre le terrorisme musulman : vive le FLNC !

Vive le FLNC ! Je ne pensais pas que j'écrirais cela un jour.

Texte mal écrit mais plein de vérité :

Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille aux bourreaux

Pour le reste, je vous laisse avec Bruno Bertez :

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Dans un communiqué reçu mercredi à la rédaction Corse-Matin d’Ajaccio, les clandestins du FLNC du 22-Octobre reviennent sur les attentats islamistes commis ces derniers mois en France et dans le monde.

L’organisation adresse un triple message en s’adressant « aux musulmans de Corse », « aux islamistes radicaux de Corse » et « à l’Etat français ».

Aux premiers, le FLNC demande de « prendre position en manifestant à nos côtés contre l’islam radical (…) en nous signalant des dérives que vous constateriez chez des jeunes désoeuvrés, tentés par la radicalisation ».

Les clandestins en appellent à la « communauté de destin » pour « vaincre l’EI » si ce dernier revendiquait des actions « sur notre sol ».

S’adressant aux « islamistes radicaux » qualifiés de « prêcheurs de la mort » : « Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas (…) Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d’âme. »

Enfin, les militants du 22-Octobre pointent la responsabilité de l’Occident – et donc de la France – dans la situation actuelle au Moyen-Orient.

« Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière si elle veut éviter que les conflits qu’elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol. »

Commentaire de Bruno Bertez

Cela fait quelque temps que l’idée me travaille de produire un texte encore plus scandaleux que d’habitude sur ce thème du terrorisme et des réactions qu’il suscite ou ne suscite pas. On ne met pas assez en avant l’opposition qu’il y a entre le comportement « mâle » de nos agresseurs et le comportement résigné, « féminin » de nos dirigeants.

Mon idée scandaleuse est que de multiples indices donnent à penser que nous sommes pris dans une guerre entre d ‘un coté les Hommes, les vrais, les virils, ceux que nous avons tous admirés quand nous étions gamins en quête de modèle pour forger notre personnaité et les femmelettes. Les islamistes sont les Hommes; nous sommes les femmelettes.

La connotation sexuelle est omniprésente dans la guerre contre les islamistes, viols, femmes voilées donc intouchables, homophobie, refus de distractions « girly », refus des comportements dominés par la séduction et la danse des gamettes etc. Je pense que vous m’avez compris.

Je vais insister.

D’un côté il y a les hommes, les vrais, virils ceux qui protègent leurs femmes et les enfanst et leurs biens et de l’autre il y a les « girly men » comme disent Schwarzenegger ou John Wayne. Ces femmelettes plus ou moins sexuées qui ne savent plus faire la différence entre ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas, entre leurs ennemis et ceux qui sont leurs semblables.

Les occidentaux sont gagnés par les comportements féminins, comportements de séduction, avec priorité au « plaire » plutôt qu’au « faire », au « séduire » plutôt qu’au « produire ».

Notre mode de sélection des élites est féminin, elles doivent plaire, séduire, être élues ! Nous n’avons plus de chefs [cela fait longtemps que je vous ai dit que François Hollande est une femme qui complote avec ses copines].

Il y a les hommes qui prennent, gagnent et de l’autre ceux qui méritent, qui recoivent. Nos société sont submergées par les inversions de valeurs « homos ». Pas de poil, pas de barbe, parfums etc. Pas celles des homos femmes, non celle des invertis masculins, ceux qui singent les femmes. C’est une sorte de contagion, un peu comme si cela déteignait. Savoir si c’est l’homosexualité qui produit la culture « homo » ou l’inverse est une question pour un autre jour.

Les islamlistes que nous rencontront dans le cadre de la guerre sont des hommes, des barbus, des gens qui affirment haut et fort leur virilté guerrière, leur caractère héroique qui va jusqu’au sacrifice de la vie. Il y a un lien que nous ressentons tous intuitivement entre avoir peur, ce qui est féminin (quoi que l’on en dise) et l’opposé, se battre, tuer et risquer sa vie.

Inutile de crier et de nous condamner si nous rappelons que dans les temps anciens, l’insulte pour un homme lâche et peureux était : « Espèce de pédé ! ». Je pense que l’islamiste montre qu’il est un homme, un mâle et « qu’il en a ». Combien dérisoire et décadent doit lui sembler le ridicule affrontement en cours entre Morandini et Fogiel !

C’est aussi une donnée importante dans l’appel, l’attrait que les jihadistes exercent sur les jeunes mâles. Ils ont droit à je ne sais plus combien de « vierges ». La motivation des jeunes des quartiers et des caids est plus liée à la sexualité qu’à la discrimination sociale [entièrement d'accord : voir les videos d'Aldo Sterone sur l'islam comme machine à mettre les jeunes sous pression en générant une énorme frustration sexuelle].

L’identité, on l’a en étant un Homme, on l’a dans le regard de la femme, de préférence soumise. Dans son admiration. Dans son respect. La femme non voilée manque de respect à son homme dans la société islamique. On la tient soumise, mais on la protège.

J’ai écrit il y a quelques mois un texte qui fait ressortir cette composante sexuelle, cette recompense par la disposition des femmes. Entendez nous bien, nous ne parlons pas de privation sexuelle, de frustration, cela c’est bon pour nous, qui consommons du sexe, non je parle du sentiment de fierté que l’on a d’être un homme dans le regard des femmes ou dans leur possession . Ce qui est sublimé, ce n’est pas le besoin sexuel, non, c’est ce qui est au dela du besoin sexuel et qui nous domine tous, nous les hommes, c’est le rapport au phallus, à son symbole, en avoir ou pas.

Le phallus des femmelettes ou des hommelettes n’est plus mâle, c’est un phallus en creux et cela les guerriers le refusent. Je soutiens que ce que ces gens refusent, barbares, primaires et tout ce que l’on veut, c’est la féminisation de nos sociétés. Et ceci explique beaucoup de cibles, beaucoup de déclarations, beaucoup de revendications et beaucoup de rituels. Dans la féminisation il faut inclure la soumission à l’Avoir, à la consomation et l’aliénation dans le tout le monde il est beau , il est gentil, dans les bisounours.. ….Il y a un lien entre violence et masculinité.

La réponse du FLNC est une réponse de Mec, d’homme, aux islamistes, elle se place sur le même terrain , pas celui du politiquement correct, mais celui de l’éternel masculin. Celle de la fontion du mâle qui est de défendre son bien, sa propriété, sa femme, ses enfants.

Notez la force de la proclamation qui fait référence à « notre sol ».

C’est la seule bonne réponse, vive le FLNC du 22 Octobre.
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jeudi, juillet 28, 2016

Je suis chrétien et l'usage de la force ne pose pas de problème

D'abord, il faut connaître l'ennemi et ne pas se raconter d'histoire :

"L’islamisme radical n'est pas une déviation, c'est l'islam le plus traditionnel", lâche le Père Henri Boulad

Ensuite, que faire ?

Evidemment, agir.

Hé bien, dans tout ce que j'ai lu, écrit depuis l'assassinat du père Hamel, par des chrétiens qui se revendiquent comme tels, la seule action que j'ai vue conseillée, c'est ... tendre la joue gauche ! Et dialoguer (comme si le dialogue à sens unique entre des musulmans sûrs de leur foi et des chrétiens prêts à tous les reniements avait le moindre rapport avec le problème).

C'est navrant de bêtise. C'est en-dessous de tout. C'est de l'abandon de poste en présence de l'ennemi.

Des Pères de l'Eglise se sont cassé le cul à élaborer une doctrine de la guerre juste, en long, en large et en travers, et le seul truc qu'on trouve, c'est tendre la joue gauche ? Nous sommes tombés bien bas.

Avec des abrutis pareils, nous n'aurions jamais fait les croisades, nous n'aurions jamais évangélisé plus que trois lopins de terre.

Il y a dans l'Ancien Testament assez de guerre, de bruit et de fureur pour nous donner quelques leçons.

« Celui qui ne met pas en colère quand il y a cause pour le faire commet un péché. En effet, la patience déraisonnable sème les vices, nourrit la négligence et invite au mal non seulement les mauvais, mais même les bons ».

Saint Jean Chrysostome

mercredi, juillet 27, 2016

Mezri Haddad : la sécurité est le premier des droits de l'homme !

Un article plein de bon sens même si, pour ma part, je ne crois pas l'islam réformable.

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La mort du Père Hamel nous engage

La mort du Père Hamel nous engage

Ce texte est excellent. Pas étonnant : il est de Philippe Maxence, spécialiste de Chesterton.

Ce passage fait écho à ma colère d'hier :

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Mais si nous voulons que l’acte de guerre perpétré en toute impunité à Saint-Étienne-du-Rouvray ne reste pas au niveau de la sidération et de l’émotion, il est urgent de passer par plusieurs ruptures absolument nécessaires.

Et d’abord au sein du monde catholique. Un détournement de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église nous touche depuis cinq ou six décennies. Il tend à opposer dialectiquement le devoir de charité et de miséricorde aux exigences de la justice. Il réduit les catholiques à n’être que de gentils porte-voix d’une fraternité humaine qui a évacué la reconnaissance de la paternité divine et les exigences de la Croix. Pourquoi le Christ est-il mort ? Pour la célébration perpétuelle d’un Woodstock permanent ou pour vaincre le péché ? Le chrétien n’est-il qu’un hippie endimanché, qui a remplacé la drogue par l’encens et la musique des années soixante par les cantiques pieusards des années 2000 ?

Il y a urgence pour nous catholiques à retrouver le vrai sens de notre foi et l’aspect tragique de l’existence, à rompre définitivement avec hébétude optimiste qui nous convie à ânonner des généralités humanitaires sans référence à la Croix, au péché, au combat spirituel, à la nécessité de la grâce et des sacrements, de l’enseignement doctrinal, de l’expiation et du sacrifice. Faute de quoi, nous serons incapables d’apporter véritablement notre part au bien commun de notre pays, étant le plus souvent des double dhimmis : de la sécularisation laïciste et de l’islam conquérant.
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Je suis convaincu que le combat est intellectuel (avoir les idées justes et les analyses correctes, par exemple, ne pas céder à la distinction fallacieuse islam/islamisme) et spirituel (avoir la foi et les bons principes de vie).





mardi, juillet 26, 2016

Quiconque voudra sauver sa vie la perdra, quiconque perdra sa vie en mon nom la sauvera

Aujourd'hui, le père Jacques Hamel a été égorgé par deux islamistes pendant la messe à Saint Etienne du Rouvray.

Il renouvelle ainsi le sacrifice du Christ, ce qui est l'objet même, symbolique d'habitude, de la messe.

Tout est donc dans l'ordre, du point de vue de la foi.

Par contre, ce qui est en complet désordre, c'est la politique.

Je vais donc m'adresser à mes frères catholiques bisounours, qui sont de lamentables brêles en politique (mais tous les catholiques ne sont pas des bisounours) et qui ne sont pas pour rien dans le bordel actuel.

Vous avez retenu « tendre la joue gauche » et « aimer son prochain comme soi-même ». C'est très bien, mais vous avez oublié « Je suis le chemin, la vérité et la vie » et « je vous envoie comme des brebis parmi les loups ». Autrement dit, vous avez confondu amour et masochisme, bonté et naïveté.

Et vous vous êtes voilés la face comme des pharisiens : non, Mahomet et le Christ ne sont pas équivalents, : l'un est un guerrier, l'autre un charpentier. Non, l'islam et le christianisme ne sont pas équivalents : l'une a la violence au coeur de son message, l'autre l'amour.

Je pense particulièrement aux évêques, y compris celui de Rome, mauvais pasteurs qui abandonnent leurs brebis aux loups pour préserver leur confort intellectuel. Comme d'habitude, hélas, les évêques français sont en dessous de tout.

Qui veut faire l'ange fait la bête : vous avez préparé les conditions de la catastrophe.

Par hasard, je lis L'éducation du prince chrétien ou l'art de gouverner, d'Erasme. Très actuel. Le prince doit avoir pour ambition d'être un prince de paix, mais pas à n'importe quel prix, il doit travailler à créer les conditions de la paix (par exemple, je cite Erasme, ne pas mélanger des populations antagonistes), mais s'il échoue, il doit se résoudre à se battre.

Autrement dit, prier n'empêche pas de combattre.

lundi, juillet 25, 2016

Une crise de régime, certes, mais laquelle ?

L'attentat du 14 juillet 2016 et la crise de régime

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De fait, un système de gouvernement axé sur la posture, les annonces spectaculaires, les coups médiatiques, la récupération des émotions a volé en éclat. A deux reprises, la magie de la communication a permis aux autorités de ce pays de se tirer avantageusement de situations effroyables [Charlie et Bataclan]. La troisième fois est de trop. Une forte majorité de Français juge le gouvernement inefficace dans la lutte contre le terrorisme. Est-il pire désaveu pour un gouvernement ? L'opposition demande aujourd'hui des comptes au pouvoir politique sur son action concrète face à la terreur. Elle exerce par là-même son devoir démocratique. En y répondant par la fureur et l'injure, les socialistes donnent l'impression de s'enfoncer dans la panique.
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Je suis circonspect face à cette histoire de crise de régime :

1) Nous vivons dans un  Etat policier comme jamais dans notre histoire et je n'écris pas cela à la légère. L'Etat défaille face au terrorisme mais nullement face aux Français mécontents. Tant que les policiers sont payés, la crise de régime violente, assassinat politique, coup d'Etat ou révolution, est à exclure.

2) Plus profondément, la science moderne de la manipulation des foules, inaugurée par les utopies totalitaires du XXème siècle mais grandement perfectionnée depuis, empêche un mécontement diffus de se transformer en politique.

3) Conséquence du point précédent, il n'y a pas d'opposition politique crédible. Dans tous les pays européens, fausse droite et vraie gauche font la même politique et les politiques vraiment alternatives sont encore très éloignées du pouvoir.

4) En conclusion, nos politiciens sont des nullités pour agir mais ils sont excellents pour empêcher les autres de prendre leur place et faire ce qu'ils ne font pas.

Bref, la crise de pouvoir risque de déboucher sur ... encore plus de crise de pouvoir.


dimanche, juillet 24, 2016

La langue des medias (I. Riocreux)

On ne manque pas des livres se gaussant de la parlure journalistique.

Celui-ci démonte l’articulation entre langue et idéologie.

L’auteur commence par composer un martyrologe du français médiatique.

Elle en tire une première conclusion nette : certains croient que les journalistes sont des manipulateurs conscients. C’est impossible : des gens qui sont incapables d’exprimer en français correct une idée simple seraient bien en peine de manipuler quiconque.

En revanche, leur incapacité à maitriser la langue, à apprécier le poids des mots et à prendre du recul les place dans une position idéale pour être des vecteurs inconscients de manipulation par l’intermédiaire du langage et des images. L’auteur pointe la contamination par un milieu endogame.

La croyance sous-jacente des journalistes est l’existence d’un sens de l’histoire (GPA, libéralisation des drogues, etc.), qu’ils connaissent et ont le devoir de promouvoir, d’où leur fréquente utilisation d’un vocabulaire qui marque leur parti-pris , « avancée » et « recul » par rapport à ce sens supposé de l’histoire. L’auteur cite des exemples assez comiques de journalistes qui se troublent quand on leur fait remarquer que qualifier le mariage des homosexuels d’« avancée » est une prise de position personnelle et non pas une description neutre.

Tout professionnel de la manipulation qui sait induire chez les journalistes l'idée que la cause qu'il défend est dans le sens de l'histoire a gagné.

Pour Ingrid Riocreux, la fonction des journalistes est simple : ce sont les gardiens de la paix sociale. Ils ont intégré qu’ils doivent éviter tout propos réellement conflictuel, quitte à masquer ou à trafiquer la vérité. Et plus la vérité est dérangeante, plus les journalistes se sentent investis du devoir de la taire. « L’affaire Zemmour » (« La plupart des trafiquants sont noirs ou arabes. C’est un fait ») est frappante : il y a eu très peu d’articles pour vérifier, si oui ou non, la plupart des trafiquants étaient noirs ou arabes et beaucoup pour expliquer que, même si c’était vrai, Zemmour avait eu tort de dire ce qu’il a dit. On ne peut mieux mettre en exergue la fonction de police de la pensée des journalistes : ils ne recherchent pas la vérité, ils cherchent à gommer tout ce qui dérange une certaine vision de notre société.

Elle fait un sort aux pseudo-décryptages.

Les journalistes nous ont rebattus les oreilles avec leur (très frais) savoir rhétorique à propos de l'anaphore hollandienne « Moi, président, ... », mais ce n'était pas vraiment une découverte que François Hollande se voyait bien président. En revanche, ils ont tous raté un élément fondamental qui, lui, méritait un vrai décryptage : sur les quinze occurrences de cette anaphore, douze étaient de tournure négative, ce qui manifestait assez que François Hollande n'avait aucun projet, à part prendre la place de Nicolas Sarkozy. Elle en profite pour placer une petite pique à ce dernier : s'il avait réagi spontanément au négativisme de son adversaire, la réponse était facile alors qu'il s'est empêtré avec une réponse apprise par coeur.

Elle exécute proprement Laurence Ferrari et Claire Chazal, décortiquant deux entretiens au journal de 20h, l'un avec Frédéric Mitterrand (à propos de La mauvaise vie), l'autre avec Dominique Strauss-Kahn (à propos de l'accident ancillaire du Sofitel). Elle montre que ces deux entretiens étaient fort mal préparés par ces dames, qu'elles ne maîtrisaient pas le minimum vital, qu'elles se sont fait balader par leurs invités, et, en plus, ont manqué de culture, de réflexe et d'à-propos, alors que la juste répartie aurait pu compenser la préparation insuffisante. Bref, elles ont été nulles, de médiocres professionnelles. En revanche, elles ont remarquablement servi la soupe aux mensonges et aux approximations de leurs invités.

Elle renvoie dos à dos Libération et Le salon beige pour usage abusif de citations tronquées ou déformées.

Comme Simon Leys à propos des résistants à la mode maoïste ou Alain Besançon à propos des théologiens qui n'ont pas cédé à la théologie de la libération,  Ingrid Riocreux considère que la plus grande rigueur dans l'usage des mots est une nécessaire hygiène intellectuelle, un garde-fou indispensable. Hélas, les journalistes en sont à l'opposé, toute leur expression est approximative, incorrecte, stéréotypée, pauvre.

J’ai lu d’âpres critiques des journalistes, mais rarement aussi décapantes. Ce n’est pas un texte pamphlétaire mais une progression méthodique et, au final, dévastatrice.

Sa conclusion est noire. Nous vivons en oligarchie et les oligarques nous manipulent à travers des journalistes pas assez professionnels pour déjouer leurs manipulations (il faut avoir conscience des  dizaines de milliers de professionnels de la manipulation qui travaillent dans les administrations et dans les entreprises). Mais un peuple abruti par une manipulation incessante n'est pas un peuple de moutons bêlants, c'est un peuple qui, ayant perdu la faculté de parler et d'argumenter, n'a plus que la violence pour s'exprimer.



samedi, juillet 23, 2016

Un peu d'optimisme




La situation est très différente de 1940 et, pourtant, elle lui ressemble tant. Car ce qui caractérise notre classe dirigeante, aujourd'hui comme en 1940, c"est l'esprit d'abandon, le consentement à la défaite, la joie mauvaise de se laisser-aller et de ne pas s'élever au-dessus de soi-même et de ses petites magouilles.

L'esprit d'abandon, c'est ce que promeut Manuel Valls quand il nous invite à nous habituer au terrorisme musulman.

L'esprit d'abandon, c'est ce que montre François Hollande quand la seule guerre qu'il mène avec ténacité, intelligence et stratégie est celle pour sa réélection.

Mais la France vaut mieux que cette tourbe de minus.

La France est le pays des grandes défaites, d'Azincourt, de Waterloo, de Sedan. C'est aussi le pays des victoires éclatantes, de Patay, d'Austerlitz, de la seconde Marne, de Koufra et de Strasbourg.

C'est pourquoi il est rassurant de penser qu'un Français a pu écrire et prononcer les discours du 18 et 22 juin 1940 : lyriques, lucides, pragmatiques, élevés, courageux, visionnaires.

Et on aimerait qu'un chef sache encore parler aux enfants de France de cette façon:


« Il n’y a qu’une fatalité, celle des peuples qui n’ont plus assez de forces pour se tenir debout et qui se couchent pour mourir. Le destin d’une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et externes de destruction ».



La réaction nobiliaire, suite et pas fin

Jean-Marie Le Guen bientôt conseiller d’Erdogan ?



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Donc, un ministre de la République peut, sans démissionner dans la minute, expliquer que la démocratie, c’est ne pas critiquer l’Etat. Après l’avalanche d’insultes et de haine contre le suffrage universel à l’issue du referendum britannique, la classe politique française franchit une nouvelle étape dans son dévoilement. Elle ne se cache plus pour dire que, selon elle, la démocratie consiste à ne pas critiquer la classe dirigeante. Et que toute critique contre la classe dirigeante est la manifestation de la tyrannie.

Sous l’Ancien Régime, cette inversion des vérités s’était appelée la réaction nobiliaire. Menacée par une société nouvelle, l’aristocratie française, dans les années 1770 et 1780, s’était raidie sur ses privilèges en vilipendant le tiers état.

Merci, Jean-Marie, d’illustrer aussi parfaitement la nouvelle réaction nobiliaire.
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Je suis sur la même longueur qu'Eric Verhaeghe. Ce n'est pas la première fois que le sujet est évoqué ici : La réaction aristocratique des hauts fonctionnaires.

Le mépris de la France d'en haut pour les sans-dents, d'après les témoignages que j'en ai et d'après ce qui affleure en public, prend des dimensions proprement cataclysmiques (je crains que ces fous ne déclenchent vraiment un cataclysme).

Nous, les manants, sommes vus comme des emmerdeurs tout juste bons à être pressurés par le fisc ou assistés avec condescendance.

Mais les Français leur rendent bien le mépris. C'est cela, qui rend la situation explosive.







Au bonheur des drames

Au bonheur des drames

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En avril 2015, je m'interrogeais sur la stratégie de la France vis-à-vis des organisations djihadistes. Maintenant, les choses sont plus claires : il n’y en a pas, ou plus exactement des listes d’annonces après chaque attentat en font office. On navigue au petit bonheur des drames en s'efforçant de rester en surface des choses.

[…]

Je crois pour ma part, mais j’ai conscience des faiblesses d’un raisonnement d’un seul homme, qu’il faut commencer par désigner l’islamisme radical comme définitivement incompatible avec les valeurs de la République française et combattre tout groupe ou individu qui prônerait l’imposition de la Charia en France, sous forme « quiétiste » ou non. Les démocraties n’ont pas hésité à le faire pendant la Seconde Guerre mondiale avec les groupes et partis proches de l’idéologie ennemie, faisons de même. Cela fâchera les monarchies du Golfe (et leurs petits amis dans notre classe politique) et cela stimulera la colère de l’ennemi. Qu'il en soit donc ainsi. A l’extérieur, la France doit lutter, de toutes les manières possibles, contre les organisations djihadistes qui la menacent directement et aider les Etats locaux à neutraliser le phénomène.

Cet effort de longue durée suppose une volonté ferme et partagée. Il suppose bien sûr que l'Etat reprenne à son compte son rôle premier de protection des Français. Rappelons une nouvelle fois que si on faisait le même effort qu’en 1990, on consacrerait chaque année au moins 30 milliards d’euros de plus aux ministères régaliens.
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Pourquoi la France est plus touchée que ses voisins par le djihadisme ?

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Tout laisse penser que si la France est plus durement frappée que d'autres pays par le terrorisme islamiste, c'est parce qu'il existe sur son sol une minorité très active d'individus se réclamant de l'islam et qui a développé une haine obsessionnelle de son peuple, de ses valeurs et de ses institutions.

A cet égard, il faut arrêter de se demander, après chaque attentat, si le tueur était ou non un vrai musulman religieux. Ce débat ne rime à rien. Un terroriste islamiste est un terroriste qui se réclame de l'islam, même si cette revendication trouve davantage ses fondements dans un sentiment d'appartenance à une communauté culturelle et identitaire qu'à la puissance de sa foi.

[…]

Rappelons-nous que la haine de l'autorité et de l'Etat poussent parfois des émeutiers à tirer au fusil sur des policiers du haut des tours. N'est-ce pas déjà une forme de terrorisme ?

Ce phénomène n'est pas compris ni accepté par les responsables politiques, encore moins les médias. Personne ne peut comprendre, en effet, qu'une société aussi attachée aux droits de l'homme et à l'égalité que la société française, aussi respectueuse de la liberté religieuse et d'opinion, puisse à ce point susciter autant de frustrations, de rancœurs et de haine. C'est mal comprendre les choses. Plus une société est ouverte et équitable, plus elle proscrit la discrimination, moins l'échec est toléré et accepté par ceux qui le subissent. Humilié et jaloux, celui qui ne parvient pas à réaliser ses ambitions personnelles ou à trouver des réponses à ses aspirations recherche des boucs émissaires et des alibis faciles. Pour ces terroristes vivant en France, notre pays est responsable de tous leurs malheurs. Et elle doit payer le prix fort.

[…]

C'est écrit : nous vaincrons Daech en Irak, en Syrie et en Libye. Ce n'est qu'une question de temps. Mais il est fort à craindre que la violence islamisée lui survivra. Ceux qui nous gouvernent devraient en prendre conscience afin de nous protéger.
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vendredi, juillet 22, 2016

Apathie face au terrorisme : la télé comme dissolvant social ?

Je poursuis mes réflexions sur l'apathie des Français face au terrorisme musulman (L'étrange apathie des Français face au terrorisme musulman et Pourquoi les Français ne sont pas des guerriers dans leur tête).

Je déteste la télévision et j'ai de très solides raisons.

Je me demande si je n'ai pas trouvé une raison supplémentaire. Les révoltes et les révolutions commençaient dans les cafés. Mais les Français ne vont plus au café, ils sont scotchés devant BFM télé et Itélé.

Et Twitter et Facebook ne remplacent pas du tout, bien au contraire, la chaleur, parfois éthylique, qui naît des tirades des tribuns de comptoir.


Pourquoi les Français ne sont pas des guerriers dans leur tête

Le mauvais rôle. GTA Nice, djihâd-édition

Article intéressant transmis par un commentateur. Il se pose la même question que moi et tente d'y répondre. Je souligne :

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L’inédit est peut-être ailleurs. Il tient dans l’hébétude proprement inouïe de la population française de souche, celle qui est la gardienne historique de l’identité de notre nation. Le fait qu’il n’y ait eu aucune réaction populaire d’envergure, aucun soulèvement, pacifique ou non, pour demander immédiatement des comptes à ce gouvernement de traîtres, pour investir telle ou telle cité que l’on sait être pourrie jusqu’à l’os par le salafisme et les trafics mafieux, terreaux monstrueux donnant naissance à ces djihadistes hors-sol qui nous frappent, qu’il n’y ait eu aucune opération de représailles contre ceux qui ont favorisé cette situation, ceux d’en-haut comme ceux d’en bas, est le symptôme calamiteux d’un défaut de force vive, d’un abandon torpide à l’invasion, d’un consentement, il faut bien le dire, à la disparition de la nation française. A Nice, des enfants ont été pulvérisés. Le djihadisme tue, la politesse aussi. Et si le premier est ignoble, la seconde, soumise au premier, est honteuse. Comme le notait récemment Renaud Camus, l’ironie terrible est que notre époque, incapable de produire aucun art, aucune pensée, aucune spiritualité authentique, aucune chose remarquable qui donne son prix à la vie des peuples, ne conserve de l’exigence de la civilisation que ce qui lui interdit précisément de la protéger. La dernière forme prise par l’esprit européen est en effet, dans une volte insensée, cela même qui rend impossible qu’il se défende contre les forces qui veulent son anéantissement. Ce qui nous reste du Jardin d’Academos, de la cultura animi des Tusculanes et du De Trinitate, c’est le privilège précieux de nous faire massacrer par le premier salafiste venu auquel nous aurons préalablement permis de construire sa mosquée, de faire douze enfants, de mettre sa femme sous un éteignoir, d’envoyer tout son argent à un pays étranger et de vivre sur le dos de notre système de protection sociale. Le djihadisme est barbare c’est entendu – un peuple qui ne conserve de sa vérité profonde que les outils pour se détruire lui-même, qui utilise les moyens de la civilisation contre les fins de la civilisation ne l’est pas moins. Notre xénophilie et notre alterolâtrie ne sont que des modulations de la haine de soi et les miroirs de la haine que les islamistes nous vouent. Si l’on ne pouvait pas être surpris qu’après le massacre de Nice, nos élites continuent de répéter mécaniquement les mêmes mantras déculpabilisants, l’on peut toutefois s’étonner que le peuple, lui, n’ait pas eu le ressort pour engager le moindre mouvement de révolte ou même, modeste, de simple contestation des institutions ayant rendu réellement possible un tel carnage.

Le peuple et les généraux

Au fond, c’est l’esprit déconstructionniste de 68 qui a gagné la partie et les Lumières qui continuent de propager jusqu’à la folie contradictoire leurs dernières lueurs : quand des peuples entiers nous envahissent et nous tuent, nous voyons des personnes qui migrent et des cas psychiatriques (l’éternel retour médiatique du « déséquilibré » l’atteste). Du côté de nos persécuteurs la chose est pourtant entendue : ils se savent appartenir à des communautés religieuses, morales et ethniques qui transcendent leur particularité là où nous pensons qu’une communauté, quelle qu’elle soit, résulte de l’addition de particularités. C’est le concept même de « peuple » comme condition déterminante de l’advenue des personnes qui est devenu inintelligible au plus grand nombre. Mais de la même façon qu’on ne peut pas combattre une abstraction universelle comme le « terrorisme » (autant déclarer la guerre à la mélancolie ou faire l’amour à la tristesse), on ne peut pas non plus faire la guerre à des singularités comme des « individus ». Encore une évidence systématiquement désapprise à nos compatriotes : il n’y a de guerre que contre des généraux… Si on fait la guerre, c’est qu’on assume de considérer les personnes comme les émanations d’un « groupe » dont elles sont les instances ponctuelles et relatives, bref, qu’on assume, le temps du combat, de les priver de leur spécificité personnelle, ce qui ne les déshumanise que pour autant que l’on rêve niaisement que l’humanité tient tout entière dans la subjectivité personnelle et non pas aussi, toujours, dans les cadres objectifs, naturels et culturellement appropriés, d’apparition de cette subjectivité. Quel pilote de l’armée enverrait la moindre bombe s’il pensait qu’il va tuer des « personnes » au sens strict ? Quel fantassin tirerait si, avant de voir l’uniforme ennemi, il voyait les yeux de celui qui le porte ? Quel douanier empêcherait une famille de franchir une frontière s’il pensait sérieusement à l’eccéité insubstituable de chacun de ses membres ? Nous autres Français, figurants de cet ignoble GTA Nice où un Momo standard comme-vous-et-moi conduit le camion, nous en sommes là, nous sommes ces douaniers fous, ces pilotes de chasse sentimentaux : avant même que de penser à bondir pour échapper au 36 tonnes qui nous fonce dessus, nous imaginons que nous regardons droit dans les yeux de son conducteur et que derrière ces yeux il y a peut-être le cœur qui bat d’un brave type. Et quand bien même il tuerait nos enfants devant nous (ce qui est le cas), nous reconnaissons en lui quelqu’un là où, si nous voulions survivre, il faudrait détruire un pur et simple ennemi. Combien il faut ignorer pour agir, disait Valéry… Nous périssons aujourd’hui de faire mine de ne pas ignorer l’humanité potentielle de ces êtres qui pourtant, en acte, se conduisent comme des monstres. La dialectique grinçante de la situation est d’ailleurs ici : c’est qu’agissant de la sorte, non seulement nous nous comportons nous-mêmes en monstres, mais qu’en plus nous ne faisons preuve d’aucun respect vis-à-vis de ces criminels que nous voudrions, contre eux-mêmes, sauver d’eux-mêmes… L’authentique humanisme face à des hommes qui sont prêts à écraser des enfants avec un camion c’est une balle de neuf millimètres, pas une cellule de neuf mètres carrés.

Il est donc inutile et presque obscène de blâmer les « Français de papier » qui méprisent ce pays si nous ne sommes que des Français de papier-mâché qui l’aiment si peu qu’ils n’osent le défendre. L’avenir dira si nous ne sommes que les dernières feuilles mortes éparpillées d’un arbre, qui n’est peut-être en effet plus qu’une simple souche.

Le mauvais rôle

L’absence coupable de réactions après l’horreur de Nice signifie donc la chose suivante : non que les djihadistes ont gagné, mais que nos élites déviantes ont gagné. Elles peuvent être fières, elles ont si bien neutralisé les défenses morales du peuple, brisé son instinct de survie, son sens de l’enracinement, terrestre comme céleste, qu’il se vit désormais comme un agrégat hasardeux d’individus prêts à endurer n’importe quoi. Que dire d’un homme qui laisse sans réagir ses enfants se faire démembrer ? Nous savons tous qu’il ne mérite que des crachats. Au lendemain de ce 14 juillet 2016, le peuple français est mort, non de peur, mais de la version niaise et débilitante de l’amour, la grimace d’une charité de belle âme qui se croit noble de laisser croître en son sein une vilénie qu’elle ne fait strictement rien pour combattre, parce qu’elle redoute de se salir les mains. A ce rythme-là, dans vingt ans, ce territoire sans âme qui laisse ses enfants mourir sera un pays musulman comme les autres. Et nous aurons alors le dernier droit que le vainqueur de la guerre laisse à son opposant défait, le dernier droit de l’homme qui est aussi le premier droit des animaux : celui de devenir esclave. L’on verra alors si l’explication par le drame conjugal sera toujours d’actualité.

Il est désormais vain de croire que la France puisse survivre, elle est morte avec ces enfants déshonorés. Il ne fait sens que d’espérer qu’un jour elle renaisse. Mais ce ne pourra être qu’à la condition que ce qui reste du peuple historique fasse décisivement sécession d’avec les institutions qui ont usurpé son nom et surtout, qu’il cesse de craindre d’avoir le mauvais rôle.

Parce que par lâcheté il a trop longtemps attendu, c’est, de toute manière, le seul qui lui reste.
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