mercredi, mars 23, 2016

Lutte contre le terrorisme : retrouver le bon sens

La drame de notre époque est la perte du bon sens.

Cette perte de bons sens est causée, me semble-t-il, par trois facteurs :

♘ La massification de l'enseignement supérieur a entrainé l'émergence de groupes sociaux d'intellectuels et de demi-intellectuels dont le niveau d'intelligence n'est pas égal au niveau d'études. Ces gens là, qui se gargarisent de mots compliqués et d'idées abstraites, sont très faciles à berner et à embrigader. L'accession au pouvoir des idéologies mortifères du XXème siècle, communisme et nazisme, n'aurait pas été possible sans la présence massive de ces intellectuels et demi-intellectuels. Le niveau scolaire des SS était supérieur à la moyenne de la population allemande.

Dit plus simplement : sans intellos, pas de communisme et pas de nazisme. Aujourd'hui, sans intellos, pas de complaisance pour l'islamisme.

♘ les médias remplacent les faits, ceux qu'on peut saisir autour de soi en discutant avec ses voisins, par des mots et des images lointains et abstraits. Remplacent la décision par la péroraison.

♘ les techniques de manipulation des foules, qu'on regroupe sous le vocable trop réducteur de « la com' », ont atteint, justement dans la continuité des idéologies du XXème siècle, un niveau de sophistication absolument inédit. Ces techniques visent, au fond, à rendre les gens fous, à les convaincre qu'ils ne voient pas ce qu'ils voient, qu'ils n'entendent pas ce qu'ils entendent et qu'ils ont tort de penser ce qu'ils pensent. Et hier, François Hollande devient le président qu'il nous faut et pour qui il faut voter. Contre tout bon sens. Et demain, Ali Juppé. Contre tout bon sens également.

Prenons un exemple simple.

Les attentats islamistes sont faits par des musulmans. Une première mesure de précaution anti-terroriste consiste donc à arrêter à zéro l'immigration musulmane. Oui, sélectionner les immigrés sur des critères religieux et dire « les musulmans, c'est zéro entrée. Allez voir ailleurs ».

Préconisez cela dans une assemblée d'ingénieurs (que personne ne se sente jaloux, j'ai fait le test sur plusieurs groupes), il y aura toujours un abruti ayant perdu son bon sens pour vous dire « c'est pô possible » et pour arguer, si vous insistez, du principe de non-discrimination.

Or, c'est idiot : il n'y aucun problème pratique sérieux (le Brésil le fait). L'obstacle juridique peut être levé facilement par un référendum.  Et vous aurez des immigrés de fraiche date derrière vous, car la tentation de fermer la porte après soi est de toutes les vagues d'immigration

Quant à l'argument de la non-discrimination, il est tout aussi idiot : la non-discrimination s'applique aux Français entre eux, pas aux étrangers qui veulent  émigrer vers la France,  c'est même ce qui définit une nation que de pouvoir discriminer qui est dedans et qui est dehors.

Pourtant, cette mesure de bons sens ne sera pas prise (il est vrai qu'entrent en ligne de compte le clientélisme et la trahison des politiciens) mais, qu'est-ce qu'on va prendre dans la gueule d'envolées lyriques et de grands sentiments.

Jean-François Revel disait qu'il faut avoir fait beaucoup d'études pour ne pas comprendre les causes du chômage en France. On peut transposer : il faut avoir fait beaucoup d'études pour ne pas comprendre les causes et les solutions du terrorisme islamique.

Le moindre paysan sait qu'on ne repousse pas les malfaisants  (le monde en est plein, d'après Audiard) avec des bougies et des fleurs mais avec le fusil et la fourche. Visiblement, c'est plus dur à comprendre pour des ingénieurs.


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Enfin, pour tenir sur la durée et éviter un effondrement parfaitement possible quand on analyse nos faiblesses, il faut également travailler la résilience: anticiper les risques, savoir réagir lors des attaques, rebondir après. À cet égard, les larmes de Federica Mogherini sont consternantes. On ne s'en sortira pas avec des fleurs et des bougies. Il faut se préparer à prendre et à rendre les coups. Ce ne sera possible qu'en associant et en impliquant la population, en lui expliquant la réalité sans fard, et en la responsabilisant. Chaque citoyen doit ainsi être conscient qu'il a un rôle à jouer pour traverser les épreuves qui s'annoncent.
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