samedi, octobre 03, 2015

L'odeur de la mandarine

Je ne peux que recopier la critique de Laurent Dandrieu dans Valeurs actuelles :

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Juillet 1918. Infirmière, Angèle (Georgia Scalliet) est embauchée pour s’occuper de Charles (Olivier Gourmet), officier de cavalerie qui a perdu une jambe à la guerre, où est mort aussi le père de Louise, la fillette d’Angèle. L’aristocrate picard tombe amoureux de cette femme libre, au ton vif et volontiers insolent, qui veut rester fidèle au souvenir de son défunt. Angèle finit pourtant par accepter le mariage, à ses conditions, drastiques.

Gilles Legrand nous avait laissés sur le bon souvenir de Tu seras mon fils, excellent drame familial viticole. Le succès lui en a peut-être monté à la tête, au vu de l’absence de bon sens dont témoigne la fin de cette Odeur de la mandarine, plutôt saumâtre.

Pourtant cela commence très bien, avec un récit subtil, délicat, remarquablement joué : face à un Olivier Gourmet comme toujours impeccable, Georgia Scalliet, jusqu’alors surtout connue pour son travail à la Comédie-Française, impressionne par sa sûreté de ton au service d’un personnage de femme forte, intrépide et sensible. À partir de leurs épousailles, le récit bascule hélas dans une affaire d’incompréhension sexuelle lourdaude, et ne réussit à progresser qu’en faisant piétiner par les personnages la personnalité que le cinéaste leur avait patiemment construite jusque-là. On patauge alors dans le sordide et l’incohérence, et on en viendrait presque, pour éviter l’embarras, à souhaiter aller faire un petit tour dans les tranchées voisines, pour y grappiller au moins un peu de hauteur de vue.
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Ca commence très bien et ça part en couille. On dirait que l'auteur avait un début et a saboté une fin en pensant «Le cul, ça marche toujours».







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