dimanche, juin 29, 2014

Double nationalité : une aberration

Je suis d'accord avec Zemmour : la double nationalité est une folie.

En 2014, un pays ne peut accorder le droit à deux allégeances. Français ou algérien, français ou israëlien, français ou norvégien, il faut choisir.

Les conneries «La France c'est ma mère, l'Algérie c'est mon père» ne sont que cela, des conneries.

Quiconque n'aime pas la France exclusivement  peut la quitter librement.

C'est d'ailleurs ce qu'ont fait les immigrés italiens et polonais à une époque : entre un tiers et la moitié sont retournés dans leur pays d'origine. Et c'est dans l'ordre des choses, sinon il ne s'agit plus d'immigration mais de colonisation et d'invasion.

EU : je vais regretter la Grande-Bretagne

C'est bien parti pour que la Grande-Bretagne sorte de l'UE.

Je la regretterai.

J'ai bien des choses à reprocher aux Anglais. Mais dès qu'il s'agit de défendre les libertés individuelles, de promouvoir une certaine conception politique que j'appelle le libéral-conservatisme, ils sont un peu plus présents que les autres.

Nous sommes de plus en plus condamnés à subir les conneries des abrutis (Zemmour, Polony, Chevènement, Le Pen, ...) qui, n'ayant rien compris qui au capitalisme de connivence (qui lie dans les faits étatisme économique et libertarisme sociétal) continueront à nous seriner que tous nos maux viennent du libéralisme, étant totalement incapables de comprendre le libéral-conservatisme.

Le triptyque infernal étatisme-immigrationnisme-assistanat  a plus que jamais de beaux jours devant lui.


vendredi, juin 27, 2014

L'éthique, c'est ce qui permet aux chercheurs et aux médecins de faire des choses que la morale réprouve

«L'éthique, c'est ce qui permet aux chercheurs et aux médecins de faire des choses que la morale réprouve»

Voilà ce que j'ai retenu des récentes affaires (Lambert, Bonnemaison et compagnie).

Il n'y a pas à dire : nous vivons une époque formidable.

Ivan Rioufol : le patriotisme algérien en France révèle l'échec de l'assimilation

Ivan Rioufol : le patriotisme algérien en France révèle l'échec de l'assimilation

Je trouve Rioufol très modéré.

Pour les chrétiens d'orient

Chrétiens d'Irak : plus urgent que le foot !

A part des dons, je ne vois pas bien ce qu'on peut faire.

Chesterton et la déchristianisation

Chesterton avance une explication à la déchristianisation de l'Occident.

La religion d'en-haut, le mysticisme, et la religion d'en-bas, la superstition, sont liées, elles se nourrissent l'une l'autre par les voies mystérieuses de la Providence.

Ceux qui se sont crus très intelligents en supprimant les processions à Saint Tartempion, guérisseur des pieds plats et des hémorroïdes, comme de ridicules superstitions, ont en réalité fait quelque chose de très bête : ils ont déraciné la religion du peuple.

Il suffit d'aller dans une église de France aujourd'hui : le public y est très peu populaire.

Mais Chesterton va plus loin. La déchristianisation est une conséquence de l'urbanisation.

La superstition nait du rapport à la nature. Il n'y a de dieu des fontaines et des moissons que si les gens connaissent les fontaines et les moissons. Or, les urbains ne connaissent plus rien de la nature.

Bien sûr, certains en ont une connaissance livresque, mais c'est de connaissance psychologique, intime, dont on parle ici. Il n'y a plus guère de Français dont l'existence ou la subsistance dépendent des humeurs de la nature.

Je traite souvent l'écologie de nouvelle superstition mais c'est une superstition qui ne connaît pas son objet. Cela me rappelle cette anglaise «défenseuse» des droits des animaux déchiquetée par un taureau de combat en sautant dans son enclos pour prouver qu'il était inoffensif.

Non, la nature n'est pas gentille, mais qui le sait encore et éprouve le besoin de l'amadouer par des prières ?

Il n'y a plus de dieu des navets parce qu'il n'y a plus de navets.

Nota : Chesterton n'en parle pas, mais on remarquera aussi à quel point les formes d'islam radical (pléonasme) qui montent dans nos contrées sont abstraites, désincarnées, déracinées.

L'enfant comme objet de consommation : le progrès fait rage

Les conséquences vertigineuses de l'arrêt de la CEDH sur la GPA


La tentation d'utiliser l'enfant comme objet existe depuis la nuit des temps, d'où les affaires d'inceste et de pédophilie aussi vieilles que le monde.

C'était l'honneur de la civilisation que d'y résister, il est même de coutume de faire commencer la civilisation à l'interdit de l'inceste.

Mais pour cela il faut être un adulte qui a fait son deuil de certains pulsions. Or, nous vivons de plus en plus dans une société de gens bloqués à l'adolescence pour la vie (et qui sont un bonheur pour les manipulateurs de tout poil).

Je me retrouve en défenseur des enfants parce que je les respecte, je prends pour ce qu'ils sont : des enfants, ni plus ni moins. Je ne les sacralise pas, je ne les surinvestis pas, je ne les instrumentalise pas. Ce ne sont pas des rois, ce ne sont pas anges, ce ne sont sont pas des objets de désir, ce sont des enfants.

Je crois que le Mal se fait une telle place dans notre société qu'il est maintenant impossible de l'empêcher de devenir la loi.

En revanche, il est toujours possible aux individus de le refuser autant qu'il est en leur pouvoir : personne n'est obligé d'aller faire une GPA à Tartemuche-les-oies, on peut aussi se comporter en adulte et accepter qu'assumer son homosexualité, c'est aussi assumer de ne pas avoir d'enfants.

Et ainsi du reste.

Addendum

Comme le chien qui retourne à son vomi, le gouvernement a décidé de ne pas contester l'arrêt de la CEDH.

jeudi, juin 26, 2014

En lisant Chesterton

Dans notre triste monde, cela remonte le moral de lire Chesterton, par exemple :

Les esthètes de l'anti-catholicisme aimeraient que la vie soit un rêve modelable à volonté. C'est pourquoi ils s'en prennent à l'Eglise, gardienne ultime de la réalité de la vie.

Pas mal pour un truc écrit en 1905, non ?

Les végétariens revendiquent un mode de vie simple et un idéal élevé. C'est bien ce qui me gêne, je préférerais qu'ils revendiquent un mode de vie élevé et un idéal simple. Il y a plus de simplicité à manger du caviar par envie qu'à manger des radis par principe.

Le fil de commentaires Le monde glacé

Le billet précédent Le monde glacé a suscité quelques commentaires. J'ai juste passé en vert les phrases qui m'ont paru importantes.



Participez a la discussion…

  • Photo d'avatar



    Oui!J'aime beaucoup cette phrase de Bernanos.
    une analyse des termes de l'arrêt du Conseil d'Etat:
    Si la vie est absurde ou passe pour un gâchis, l'humain rentre facilement dans la catégorie déchets. Quelqu'un a dit quelque chose de ce genre.



      • Photo d'avatar

        L'avenir est dans les tuyaux. Voici un paragraphe de What is bioethics? de Dianne Irving :
        Philosopher/bioethicist R.G. Frey correctly pushes Singer's "logic" to its inevitable conclusion. In an invited presentation to the Scholars at the Kennedy Institute of Ethics, Frey boldly argued that to be "logically consistent" (with Singer), one would have to agree that the mentally ill, the frail elderly, etc., who are therefore not "persons" (according to Singer's definition) should be substituted for the higher primates, who are "persons" (according to Singer's definition) in purely destructive experimental research. This is ethical -- even morally required for "the greater good." Similarly, Norman Fost defines cognitively impaired human beings as "brain dead."
        Cette proposition de Frey date de 1994. J'espère que c'est bien clair : Frey avance que, pour le bien commun, c'est logiquement une obligation morale d'utiliser comme matériel expérimental (pouvant aboutir à la mort) les non-personnes que sont les fous et les vieillards diminués, et certainement pas des primates supérieurs, qui, eux, sont des personnes. Je répète : c'est une obligation morale. Vous ne pouvez pas dire que vous n'avez pas été prévenus.


          • Photo d'avatar



            http://www.lefigaro.fr/vox/soc... . Cet autre article sur le Figaro est intéressant aussi, et pose peut être les limites du libéralisme. Plus j'y pense plus je me dit que la liberté individuelle ne peut pas être absolue. Une société ne doit pas autoriser le suicide même d'un individu autonome, libre et consentant. Cela n'empêchera personne de se suicider, mais la société elle doit tout faire pour l'empêcher, l'interdire et l'éviter. Il y a clairement de mauvaises libertés, des libertés mortifères.



              • Photo d'avatar

                On va se rafraîchir un peu la mémoire.
                The expression [Lebensudeten Leben : life unworthy of life] first occurs in the title of a 1920 book, Die Freigabe der Vernichtung Lebensunwerten Lebens (Allowing the Destruction of Life Unworthy of Life) by jurist Karl Binding, retired from the University of Leipzig, and psychiatrist Alfred Hoche from the University of Freiburg, both professors. According to Hoche, some living people who were brain damaged, mentally retarded, psychiatrically ill were "mentally dead", "human ballast" and "empty shells of human beings". Hoche felt killing such people was useful. Some people were simply considered disposable. Later the killing was extended to people considered 'racially impure' or 'racially inferior' according to Nazi thinking.
                C'est pourquoi, dans certains secteurs de bioéthique, on se livre non seulement à l'opération consistant à redéfinir ce qu'est un être humain, mais, ensuite, à définir ce qui, même pour un être humain au sens restrictif, est une "vie digne d'être vécue". Lorsque Ceux-qui-savent ont décidé (grâce à leurs lumières supérieures) qu'une vie ne vaut pas la peine d'être vécue, alors il est impératif qu'il y soit mis un terme "dans la dignité", et cela pour des intérêts supérieurs, en particulier ceux de la collectivité.
                On est nettement au-delà du "despotisme mou" de Tocqueville, au-delà de la République de Platon. Je sens qu'on ne va pas s' ennuyer.


                  • Photo d'avatar



                    Lebensunwerten



                      • Photo d'avatar



                        Oh non, ça c'est sûr. J'imagine déjà la teneur des débats d'ici quelques décennies.
                        Qu'est-ce à dire, camarade? Vous infligeriez à la société la charge de cet individu dépendant dont l'existence même est une souffrance permanente? Mais vous êtes un parangon d'intolérance réactionnaire, ma parole! Etes-vous égoïste au point d'allouer à une personne en état d'incapacité des fonds qui pourraient être utilisés à faire avancer la justice sociale! Il est incompréhensible qu'en 2067, de telles opinions ne soient pas sanctionnées par la loi!
                        Au demeurant, sans aller chercher aussi loin que ce charmant professeur Hoche, on peut rappeler que Jacques Attali, alors sherpa d'un Mitterrand fraîchement élu, tenait déjà en 1981 des propos tout à fait décontractés sur le sujet.



                          • Photo d'avatar

                            C'est déjà ce que l'on peut lire dans les commentaires sous les articles relatant l'affaire Vincent Lambert. "Qui paye pour maintenir en vie Vincent Lambert" "Ses parents n'ont qu'à payer ses frais médicaux" "Ils diraient pas la même chose si c'était eux qui payait " etc, etc. On vit dans une société de monstres mais qui en revanche se mettraient à pleurer si on voulait toucher à l'AME ou qui militent pour qu'on ne mange plus de viande parce que c'est trop cruel envers les zanimaux.
                            C'est vraiment les temps de la fin, tout est renversé, le bien est appelé mal et le mal bien, les gens sont froids, leur charité s'est éteinte. De grandes tribulations sont à attendre...


                          • Photo d'avatar

                            Bon, il ne faut pas oublier que de confortables homes de l'Oregon, et des hôpitaux britanniques, bénéficient, pour leur confort calorique, des embryons avortés brûlés dans des chaufferies dernier cri. Ya pas à dire, c'est tout de même chouette, le progrès.
                            Il paraîtrait qu'il y aurait eu, il y a très longtemps, une étrange momerie appelée "procès de Nuremberg". Vous en avez entendu parler ? C'était quoi, ça ? Ça se passait au Moyen Age ?


                              • Photo d'avatar



                                Une femme souffrant d'un grave handicap mental vue de facto comme matériel légitime pour la satisfaction de saines pulsions sexuelles groupales :
                                Les faibles ne doivent pas être protégés. Ils doivent être utilisés. Comme matériel à jouir, comme matériel inutile à éliminer, comme combustible, comme matériel expérimental. D'autres utilisations sont envisageables, par exemple pour la distraction. Combats mortels dans un cirque, par exemple. Ça peut être rigolo.
                                Swift avait écrit quelque chose sur l'utilisation de bébés irlandais comme nourriture en cas de pénurie. Mais lui c'était un blagueur.



                                  • Photo d'avatar



                                    L'existence même du Conseil d'État, dans son fonctionnement et sa formation (énarques pour la plupart), est une injure aux Français. Ces gens sont comme des jacobins: ils ont des leçons (technocratiques) à donner au monde entier, se prenant pour les évangélistes de la République très populaire de France. Un magistrat civil avait fait remarquer à un magistrat du Conseil d'État qu'il était étrange que les énarques aient toutes les portes de la magistrature, au siège et au parquet, qui leur soient ouvertes, tandis que les juristes des facultés, même les plus brillants, n'ont pas accès aux postes des juridictions administratives les plus élevés. Cela alors même que ces juristes ont une formation, technique et générale, souvent beaucoup plus poussée que celle des énarques anciens sciencepistes.
                                    L'énarque répondit, le plus simplement du monde: "Qui peut le plus, peut le moins." C'est d'ailleurs bien connu: lorsqu'un énarque parle, la seule réaction possible pour le peuple alentour, c'est d'écouter bouche bée, la Vérité propager ses divines harmoniques !
                                    Décidément, avec le Conseil d'État, on est en plein dedans, l'air lui-même semble empuanti par les charniers de la Révolution. C'est d'abord cette séparation absurde entre justice civile et justice administrative, que viennent confirmer des décisions toujours aussi autoritaires à l'excès, absurdes et nihilistes. On y est, la Terreur, le Comité de salut public, les jacobins, tout cela semble être arrivé hier, quand le Conseil d'État rend ses arrêts.
                                    La gauche est l'héritier fidèle de la Révolution, et la Révolution est le prototype exact du communisme, du nazisme et de tous les totalitarismes. Quand on a compris cette infâme supercherie, on a compris l'antiracisme et l'antifascisme paranoïaques et complexés de la gauche, on a compris que nulle part mieux qu'en France, l'État est le plus froid des monstres froids.



                                      • Photo d'avatar



                                        J'ai, à propos d'une autre grande école, entendu la variante suivante pour "qui peut le plus peut le moins" : "Vous n'allez tout de même pas comparer !" La fatuité n'est jamais aussi belle que lorsqu'elle est cynique.
                                        Quant à l'existence de tribunaux administratfs, c'est, en soi, un indicateur peu flatteur pour notre pays.



                                        • Photo d'avatar



                                          Ces deux affaires sont consternantes, en plus il est probable que dans les mois à venir on doive se cogner un bourrage de crâne de plus en plus agressif de tout ce que le pays compte d'eugénistes, et surtout des hordes d'idiots utiles qui trouveront ça "très bien" et nous souhaiterons à nous de mourir dans d'atroces souffrances, puisque nous refusons d'être d'accord avec eux (je me souviens avoir déjà vu quelques interventions allant dans ce sens sur ce blog).
                                          Le pied quoi.



                                            • Photo d'avatar



                                              "Nous sommes devenus des bouts de viande avec date de péremption."
                                              Pas exactement. Nous sommes devenus des stocks de pièces de rechange, puisque le consentement au don d'organes est acquis par défaut lors du décès. Il faut s'être inscrit au fichier des refus ou avoir manifesté son refus auprès de ses proches pour que le prélèvement n'ait pas lieu.
                                              C'est évidemment la situation contraire qui devrait prévaloir, mon corps ne devient pas un bien public après mon décès.