mardi, mai 27, 2014

Le mal français et européiste

Deux pays en Europe ont des institutions politiques qui fonctionnent d'une manière qui fait mon admiration (malgré leurs défauts) : la Suisse et la Grande-Bretagne.

Ce sont deux des rares pays d'Europe encore souverains, ce n'est pas anecdotique. C'est le coeur du problème dans les autres pays, pourquoi se fatiguer à voter de manière responsable alors que, entre les traités paralysants, les commissions étrangères et les cours de justice internationales, notre espace de décision est réduit au choix de la couleur de la moquette ?

A ce problème principal, viennent se greffer des problèmes secondaires, institutionnels, propres ‡ chaque pays.

En Grande-Bretagne, on vote et la politique change vraiment (quoi qu'en disent les jusqu'aux boutistes des deux bords qui trouvent toujours qu'on n'en fait pas assez). En Suisse, c'est encore mieux, on vote et cela n'a pas une grosse importance parce que l'Etat ne se mêle pas de tout.

En France, l'Etat se mêle de tout. On vote mais ça ne sert à rien. Il n'y a pas de différence entre un Juppé et un Hollande. La démocratie n'est qu'un simulacre, un rituel, vidÈ de tout enjeu réel. Voter, c'est pisser dans un violon.

Dans tous les domaines, les problèmes de niveau national et de niveau européen se chevauchent, rendant l'expression démocratique, qui a besoin de choix clairement posés, impossible.

Ainsi, ceux qui disent que la France a des problèmes économiques qui ne doivent rien à «l'Europe» et tout à des choix intérieurs ont raison, mais ceux qui disent que la France devrait sortir de l'Euro ont aussi raison.

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