mercredi, janvier 22, 2014

Hureaux et Hude sur le gouvernement Hollande

Cet article me semble un peu tarabiscoté mais je suis d'accord la ligne générale :

La gauche, les libertaires et la liberté

Celui-ci me semble mieux :

La radicalisation idéologique du socialisme

Vous connaissez ma poignante inquiétude sur le sujet.

Ceux qui n'ont vu dans l'élection de Hollande qu'une alternance sans conséquences se sont trompés. Ils n'avaient pas compris que, en dépit de son assagissement économique, le Parti socialiste avait fait l'objet, au cours des dernières années, sur tous les autres sujets que l'économie, en particulier les questions culturelles et sociétales, d'une radicalisation sans précédent.

Hélas, moi et quelques autres, nous l'avions très bien compris ( cf L'infastructure morale (1) et Et si François Hollande est élu ?), mais comme nous avons été impuissants à rien empêcher, nulle raison de s'en glorifier.

Voilà donc une révolution, qui, à la différence de celles du passé, ne s'attaque pas seulement au pouvoir politique ou économique mais à l'héritage européen dans son ensemble et même au socle anthropologique commun à toutes les sociétés.

Que cette révolution, qui n'est pas propre à la France, ait pris chez nous le visage d'un fonctionnaire sans éclat est conforme aux intuitions de Dostoïevski selon qui les hommes à l'air parfaitement insignifiants pouvaient s'avérer les plus dangereux qui soient.

Depuis longtemps, j'ai peur de François Hollande, exactement pour la raison décrite (cf Pourquoi j'ai peur de François Hollande et Joseph Djougachvili Hollande).

Ceux qui n'avaient pas bien compris les propos d'Hannah Arendt sur la banalité du Mal du fonctionnaire terne, froid et sans imagination Eichmann vont bientôt avoir droit à des travaux pratiques de rattrapage.

J'exagère ? Rappelez vous qu'avant-hier un ministre, Mme Vallaud, nous a  intimé l'ordre de n'émettre aucune objection face aux 200 000 avortements par an. Si l'on considère, et l'on a des raisons pour cela dont on pourrait tout de même discuter, qu'il s'agit de 200 000 infanticides par an, mon parallèle paraît beaucoup moins exagéré.

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(1) : un commentateur me juge, à l'époque, catastrophiste. Rétrospectivement, je me trouve en-dessous de la vérité.

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