dimanche, juin 30, 2013

«Les Français pensent ceci», «Les Français pensent cela» ...

Ma colère est provoquée par ce sondage :

Exil/Depardieu: 63% des Français contre

Mais elle l'aurait pu l'être par n'importe quel autre sondage. C'est le principe même du sondage publié qui est mauvais, car le sondage, qui est complètement creux, entaché de biais gigantesques (1), génère par mimétisme une démocratie d'opinion totalement biaisée.

A mes yeux, les deux seuls «sondages» qui valent sont :

> les décisions personnelles des gens : ceux qui quittent la France montrent qu'ils ne sont pas heureux en France. Ceux qui fuient les quartiers immigrés montrent qu'à leurs yeux, la diversité n'est pas une chance.

> les référendums.

Le reste, c'est du bourrage de crâne, de la manipulation d'opinion.

Même les sondages donnant Hollande à zéro en cote de popularité : ça me fait plaisir, mais c'est creux. Si demain il y avait une campagne présidentielle, qui pourrait sérieusement soutenir que le résultat aurait quelque rapport avec ces sondages de popularité ?

J'accomplirais ma vocation de dictateur, j'interdirais les sondages et je ferais voter souvent.

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(1) : qui connaît exactement exactement la situation patrimoniale et fiscale de Gérard Depardieu ? Qui y a réfléchi ?

vendredi, juin 28, 2013

Préparons le terrain avant le décès de Mandela

Si Mandela ne fait pas aux medias la vilaine cachotterie de survivre, nous devrions avoir droit dans quelques jours au déferlement unanimiste de rigueur (mortuaire, bien entendu !).

Le déferlement unanimiste signera, comme d'habitude, la désinformation. Les saints que se fabrique notre époque ayant la curieuse coutume de ne pas être des saints.

Pour vous préparer, voici le point de vue de l'Amiral :

Le saint, le noir et le terroriste

Pendant qu'on y est, j'ose poser la question sacrilège, la question qu'il ne faut pas poser (donc une question intéressante) : vivait-on mieux en Afrique du Sud, même noir, avant ou après l'abolition de l'apartheid ?

Mais il est vrai que les bien-pensants n'ont que foutre de la réalité et des conséquences de leurs actions idéologiques sur les hommes de chair et d'os.

J'en profite pour rappeler que les blancs, notamment des protestants français, sont arrivés en Afrique du Sud sur une terre inhabitée. Les noirs sont venus après. Il ne s'agit donc pas d'une affreuse colonisation (les colonisations ne sont affreuses que lorsqu'elles sont le fait de blancs. Les colonisations par les noirs, par les arabes ou par les Aztèques ne sont pas affreuses).


Ce que j'ai compris de l'affaire Tapie

Je ne voudrais pas faire une batteuse de l'affaire Tapie parce que c'est encore un enfumage gauchiste pour détourner des vrais sujets.

> dans une affaire compliquée, le Crédit Lyonnais a escroqué Bernard Tapie de 2 milliards d'euros au minimum en empochant par un montage la plus-value que la banque devait à Tapie. Qu'il reçoive une indemnité de 400 millions n'a donc rien d'outrageant.

> on peut éventuellement contester les 45 millions de préjudice moral, ça fait cher la larme.

Bref, globalement, pas de quoi en faire une batteuse, à 45 M€ près.

En tout cas, ceux qui agitent, pour exciter le populo, l'idée de 400 M€ volés à l'Etat sont d'une parfaite mauvaise foi.

Bien sûr, Bernard Tapie devait Adidas à ses relations politiques, donc, qu'il soit victime d'une vengeance politique, c'est l'arroseur arrosé.

En revanche, je suis inquiet du coté chasse à l'opposant (passé ou à venir, supposé ou avéré)  que prend notre gouvernement prétendument démocratique.

jeudi, juin 27, 2013

Les vieilles idées de nos socialistes et la jeune science

Eric Zemmour et d'autres ont fait remarquer que le mariage homosexuel, loin d'être une «avancée» futuriste, était une vieille idée poussiéreuse de 68tards attardés (tout comme l'européisme est une idée de barbons du XIXème siècle (1)).

Or, nos socialistes ont des prétentions scientifiques : ils nous ont raconté que la science prouvait que les enfants élevés par des homosexuels n'avaient pas plus de problèmes que les autres, que la science validait la théorie du genre, que la science prouvait l'inexistence des races humaines, que le débat était clos sur le réchauffement anthropique et patati et patata. Ils ont même des prétentions scientifiques en économie (alors qu'ils appliquent des recettes dont l'échec est avéré - voir La connaissance inutile, de JF Revel).

Nos socialistes en sont restés à une science très datée, et complètement dépassée.

La même question s'est posée en Norvège suite à la série de reportages de 2010 que voici (chacun fait une quarantaine de minutes) :

Brainwashing in Norway part I Gender equality

Brainwashing in Norway part II 'The Parental Effect'

Brainwashing in Norway part III 'Gay/Straight'

Brainwashing in Norway part IV Violence

Brainwashing in Norway part V 'Sex'

Brainwashing in Norway part VI 'Race'

Brainwashing in Norway part VII 'Nature Vs Nurture'

C'est en anglais, mais très clair et didactique. Ce n'est pas une controverse scientifique, c'est une oeuvre journalistique orientée. Cela reste instructif.

L'intéressant de l'histoire est qu'un débat intense a suivi ces émissions et que le gouvernement norvégien a fermé le Nordic Gender Institute.

Autrement dit, nos socialistes adoptent la théorie du genre -même s'ils s'en défendent, les hypocrites- trois ans après qu'un de ces pays nordiques si souvent cités en exemple, eux si «avancés» et nous si «en retard», ait abandonné cette théorie comme erronée.

On pourrait faire le même constat sur chacun de ces domaines privilégiées de la bien pensance dans sa fuite de la réalité: race, éducation, criminalité ...

En Norvège, on est arrivé à se remettre en cause. En France, nous n'y arriverons pas avant que nous nous soyons pris le mur de la réalité dans la gueule et, même alors, nos sachant gauchistes résisteront toujours à cette irruption impolie de la réalité dans leurs fantasmes idéologiques.

Car, le mur de la réalité dans la gueule, nous nous le sommes déjà pris en matière de décomposition de la famille, d'immigration, d'éducation et d'économie, excusez du peu, et les bien-pensants nous expliquent que, si on en est là, c'est que l'on n'a pas fait encore assez d'«avancées» et qu'il faut faire plus de «pédagogie» (comprenez : de bourrage de crâne).

Comme tous les idéologues démentis par la réalité, ils pensent que c'est la réalité qui a tort. Mais la réalité se venge. Hélas, sans faire beaucoup de discrimination chez ses victimes.

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(1) : on peut accuser les conservateurs d'avoir les idées d'Edmund Burke du XVIIIème siècle. Certes, mais nous ne croyons pas au progrès humain, alors ce n'est pas infamant à nos yeux. Le problème de nos socialistes, c'est que leurs idées sont vieilles et ont été démenties, tandis que les idées de Burke sont vieilles et toujours valides.

Une tendance à la remontée des dépenses publiques : nous boirons le calice jusqu'à la lie


Comme prévu, nous irons jusqu'à la banqueroute, à cause du clientélisme.

Bien loin de profiter du répit donné par les taux bas pour réformer, le gouvernement en profite pour continuer à creuser les déficits pour acheter des clientèles en vue des élections municipales de 2014. Et le peu d'efforts qui sont imposés le sont au privé, déjà sur-imposés.

Plus que jamais les hommes de l'Etat se comportent comme des parasites qui tuent leur hôte à force de le saigner.

Comme dit Jean-Pierre Petit, il y a que trois régulateurs du gouvernement : les marchés, l'Allemagne, la rue et, pour l'instant, aucun de ces trois régulateurs n'empêche le gouvernement de dépenser.

Les experts BFM 26 juin 2013

Je suis, hélas, en plein accord avec Jean-Pierre Petit sur le fait que la spirale de la décadence est toujours aussi active et que la piscine de la connerie n'a pas de fond. Ce n'est pas parce que la situation va empirer que, soudain, nous allons prendre par miracle les bonnes décisions, non il se peut que nous prenions des décisions plus désastreuses encore. Comme disait Montaigne, un bien ne succède pas forcément à un mal, un mal pire encore peut succéder à un mal.



mercredi, juin 26, 2013

Je m'adonne à des plaisirs élitistes, onéreux et polluants (et j'emmerde les curés de la bien-pensance)

Comme, de toute façon, au rythme où vont les choses, je finirai, au mieux, dépouillé par le fisc de tout moyen de m'adonner à ce genre de plaisirs ou, plus vraisemblablement, au Camp de Rééducation à l'Autre Vallaud-Belkacem, autant en profiter quand il en est encore temps.



Affaire Méric, affaire Nicolas : ce totalitarisme mou et sa propagande dure qui finissent de s'installer progressivement

Nous sommes au bout de quelques décennies d'évolution où les Occidentaux ont appris à vendre aux hommes de l'Etat leur liberté et leur responsabilité contre la promesse (pas toujours tenue) d'un peu de confort et de sécurité.

Christian Vanneste avec un titre parlant :

Marianne a une gueule de dictature hypocrite et durable

Comme d'habitude, un bon texte de Dalrymple :

Erdogan : la dictature de la majorité, chez nous aussi

Sur l'affaire Méric :

Les preuves qui dérangent

D. Jamet sur l'affaire Méric

Enfin, l'amiral Woland déchainé contre les petits cons qui sont députés :

La culture baise les institutions

Les flics ne sont pas nos amis (le problème des institutions)


Je trouvais le «CRS avec nous !» des premières Manifs Pour Tous naïf et grotesque. Les manifestants ont vite été détrompés, à coups de matraques, de gaz lacrymos, de gardes à vue abusives et de tabassages discrets. Ils sont maintenant beaucoup moins naïfs, ils ont appris à la dure.

Le syllogisme «la France bien élevée est pour l'ordre donc les forces de l'ordre sont avec nous» repose sur l'expression trompeuse «les forces de l'ordre». En effet, la police, ce sont les forces du pouvoir, pas de l'ordre. Si le pouvoir est pour le désordre, comme en banlieue, la police obéit et laisse le désordre s'installer (en banlieue, c'est plutôt un pouvoir alternatif, narco-islamique, qui s'installe).

La police obéit toujours au pouvoir en place : ce n'est pas avant la 19 aout 1944 que la police parisenne a vraiment retourné sa veste. La police sera pour la France bien élevée le jour où celle-ci aura pris le pouvoir.

Cela n'empêche bien entendu pas les sympathies policières à titre individuel, mais, là encore, il ne faut pas se faire d'illusion : les syndicats de gauche ou d'extrême-gauche sont majoritaires dans la police et certains policiers semblent s'en donner à coeur joie dans le tabassage de Versaillais, ils n'ont pas besoin d'encouragements.

En tant qu'institution, la police illustre le problème de la France : les institutions sont particulièrement à l'aise dans un système oligarchique socialiste qui favorise à outrance les insiders, les bien connectés, les abrités, les fonctionnaires, les du bon coté du manche.

C'est pourquoi toutes les institutions se sont montrées ou tièdes ou carrément hostiles, y compris le clergé et les partis dits d'opposition (sauf peut-être l'armée), vis-à-vis de la jacquerie de la France bien élevée.

Quelques exemples d'absurdités policières ici et .

C'est un combat de longue haleine, la France bien élevée restera encore longtemps sans appuis institutionnels. Mais les hommes qui peuplent les institutions sont, par nature, soumis au plus fort. A nous de montrer que nous sommes les plus forts.

Le premier pouvoir, presque le seul, en tout cas celui qu'il faut prendre en priorité, est le pouvoir médiatique. Je pense que cela se fera à l'usure : il n'y a pas plus moutonnier que le journaliste. Si, petit à petit, nous le persuadons que le sens de l'histoire est nôtre (car, le journaliste étant de gauche, il croit au sens de l'histoire), il retournera sa veste.

La principale manoeuvre de défense du Système est l'enfumage, c'est-à-dire l'évitement du débat à la loyale et la diversion par des affaires accessoires (lire les journaux de ces dernières semaines). Et cela tombe bien pour le Système, il y a à l'Elysée un enfumeur de classe mondiale. Mais cela ne suffira pas.

Ma perspective est la suivante : la France va faire banqueroute. Comme disait Margaret, le socialisme vit de l'argent des autres, il s'arrête quand les autres n'ont plus d'argent (en tout cas, plus d'argent à nous prêter, et ce moment approche). Quand cette catastrophe arrivera, il sera primordial d'avoir des anti-Système qui sont restés fermes sur leurs convictions et dont la crédibilité n'a pas été entamée. C'est d'eux que viendra le renouvellement.

Bien sûr, les anti-dénaturation du mariage ne sont pas d'accord entre eux sur les deux sujets essentiels que sont l'Europe et l'économie. C'est un problème, je ne sais s'il sera surmonté, et comment. Si je devais faire des paris, je dirais que les européistes seront marginalisés par la banqueroute. Pour les étatistes, c'est moins clair.

mardi, juin 25, 2013

Le jour le plus meurtrier de l'histoire de France

J'apprends que le jour le plus meurtrier de l'histoire de France est le 22 aout 1914, avec 27 000 morts. Je l'aurais situé correctement à deux ou trois jours près

Aucune journée n'a eu autant de morts militaires. Et les grandes épidémies ne faisaient pas tant de morts en une seule journée.

C'est «mieux» que la journée la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis, la bataille d'Antietam, le 17 septembre 1862, avec 22 000 morts, disparus ou blessés, mais les Américains trichaient puisqu'ils jouaient dans les deux camps.

La journée la plus meurtrière de l'histoire britannique est le 1er juillet 1916, avec 20 000 morts et 40 000 blessés, dont la plupart dans les six premières minutes (sic) de la bataille.

Dans ce jeu macabre, quelqu'un connaît-il la journée la plus meurtrière de l'histoire allemande ? Sûrement en 1918 ou 1945.

La stratégie de la tension pour sauver le Système ?

La stratégie de la tension pour sauver le Système ?

Cet article est intéressant car, je serais à l'UMPS, c'est exactement ce que je ferais.

Ne pouvant me prévaloir d'aucun résultat positif (c'est le moins que l'on puisse dire !), j'organiserais le boxon en sous-main pour utiliser l'argument, toujours puissant, du saut dans l'inconnu : «Certes, je suis nul et incompétent, mais, sans moi, c'est le chaos».

Je soupçonne quelque chose de ce genre dans l'acharnement hollandiste à propos de la dénaturation du mariage.

J'ai hésité sur la question de la violence dans la jacquerie de la France bien élevée. Je dois reconnaître que le choix de la non-violence est judicieux.

Les violents finissent toujours par se mettre dans un mauvais cas médiatique, comme on le voit encore une fois avec l'affaire Méric.

Cette stratégie de la tension de l'UMPS a-t-elle une chance de réussir ? Je n'y crois guère : la petite peur italienne, qui a sauvé la démocratie chrétienne corrompue jusqu'à la moelle, avait pour toile de fond la grande peur de la guerre froide. Rien de tel aujourd'hui.

En revanche, ces manoeuvres destinées à empêcher le débat politique  de se poser sereinement pourrissent la vie de la cité. Or, plus que jamais, nous avons besoin de lucidité et d'informations claires.

Ce pays est foutu (comme dirait l'autre).

On les regarde et on attend

On les regarde et on attend

A vrai dire, on connaît déjà le résultat : soit, s'ils sont un peu rusés, un simulacre de sévérité pour les socialement proches, qui ne fera pas illusion face au penchant quotidien des juges et des lois en leur faveur, soit, carrément, un beau foutage de gueule, qui aurait un certain panache.

lundi, juin 24, 2013

Rappel : économie française, tout est simple


Pour régler les problèmes de l'économie française, la solution est simple : privatiser tout, y compris les assurances sociales et l'éducation, à part les fonctions régaliennes (police, justice, défense, diplomatie, et rien d'autre), supprimer des postes de fonctionnaires et assimilés par millions, supprimer des couches administratives et politiques, supprimer les subventions de toutes sortes (notamment à la presse et aux associations), sortir de l'Euro. Et, pour couronner le tout, une baisse des impots et des déficits, qui, étant gage sur des réductions de dépenses publiques, serait pérenne.

Le problème n'est pas économique, il est politique. Il n'y a aucun parti politique qui propose cette stratégie. Nous sommes foutus.

Pour info :

Bertez 23 juin 2013

Je n'aime pas le style de Bruno Bertez, que je trouve un peu fumeux, mais, sur beaucoup de points, je suis d'accord avec lui.

dimanche, juin 23, 2013

Poisson, comment couper la tête ?

On dit que le poisson pourrit par la tête, comment la couper ?

En dehors de la classe jacassante, l'idée se cristallise que le principal obstacle au redressement de la France, ce sont ses prétendues élites (à mes yeux, les véritables élites françaises sont de plus en plus hors de France, avec ses jeunes diplomés, ou non, qui fuient la Ripoublique Socialiste, Fiscale et Bureaucratique du Frankistan).

La question «comment se débarrasser des fausses élites ?» devient la question politique capitale.

J'ai diverses pistes historiques, plus ou moins violentes, mais pas de réponse très nette encore.

vendredi, juin 21, 2013

L'isolement du pouvoir trouillard est suicidaire

On lit des récits proprement hallucinants de visites de ministres, premier ministre et président où les CRS sont plus nombreux que les invités ou les manifestants.

Dans la droite ligne de mon billet précédent, je ne peux que m'interroger sur l'erreur fondamentale d'analyse qu'un tel comportement révèle.

Au contraire, le gouvernement devrait aller vers les manifestants, de quelque bord qu'ils soient, pour jouer les rois thaumaturges, «le roi te touche, Dieu te guérisse». Et s'il faut passer trois heures à discuter, cela fait partie de la mission. Pas de la «com» à deux balles à la Sérillon, mais un vrai boulot qui montre que le gouvernement ne s'en fout pas du peuple et fait face.

Mais c'est justement le fond du problème : le gouvernement s'en fout du peuple et fuit les difficultés.

Je rappelle que De Gaulle, au plus fort de la guerre d'Algérie, n'avait que quatre gardes du corps.

Montaigne, maire de Bordeaux, raconte qu'on lui avait déconseillé d'apparaitre lors d'une parade à cause d'un risque d'attentat. Il y était allé bravement, estimant de son devoir de ne pas montrer sa peur.

Que penser d'un gouvernement qui montre chaque jour qu'il a peur du peuple ? Où est sa légitimité ? Et, agissant comme s'il était illégitime, où est sa force ?

Valls, Taubira et Hollande devraient se méfier : les chrétiens ont le goût du martyre !

J'ai souvent écrit que l'arme principale de la jacquerie de la France bien élevée est la Foi. Je complète en ajoutant les autres vertus théologales : Espérance et Charité.

La particularité de la Manif Pour Tous tient à ce qu'elle est un combat culturel et spirituel, très éloigné des luttes catégorielles habituelles. Les manifestants n'attendent aucun gain matériel de leurs protestations.

Or, le gouvernement Hollande ne l'a pas compris : il s'est cru, comme d'habitude, dans un rapport de forces (cela est juste) et dans une revendication catégorielle (cela est faux). Ce gouvernement d'ignares et d'imbéciles, très satisfaits d'eux-mêmes, est évidemment inapte à comprendre quoi que ce soit d'un peu élevé. Il ne croit qu'aux magouilles de bas étage entre corrompus.

A partir de cette analyse fausse, on comprend la répression politique : si les manifestations étaient alimentées par un calcul avantages/inconvénients, il y aurait quelque logique de la part du pouvoir à augmenter les inconvénients de manifester.

Bien au contraire, dans un mouvement qui n'est pas inconnu en période troublée, la répression prouve aux opposants qu'ils ont raison de penser qu'ils combattent le Mal (1). Et les motive davantage. Le cycle répression / contestation est classique et, quand les oppositions sont aussi fondamentales, il est bien difficile à désamorcer une fois enclenché.

Il y a chez les chrétiens le goût du martyre (2). Le gouvernement s'acharne à le cultiver. Ca m'étonnerait que cela lui porte chance !

Qu'aurais-je fait à la place de Hollande ? J'aurais joué l'ouverture : aller systématiquement discuter avec les opposants, réduire la présence policière, etc. De façon à faire passer les opposants pour les méchants et moi pour le gentil.

Pour cela, il faut un courage physique et intellectuel et l'on retombe sur le problème de la médiocrité  intellectuelle et morale de nos gouvernants. De gens qui n'ont pas eu la sagesse de retirer la loi à temps, on ne peut guère espérer de réactions subtiles et courageuses.

En tous les cas, ce n'est pas mon problème : la vie et l'avenir de ces gens me sont complètement indifférents.

En revanche, j'aimerais que la jacquerie de la France bien élevée ait de fortes conséquences politiques et, pour l'instant, de ce coté, c'est le brouillard.

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(1) : ce que je pense. Je suis convaincu que le nihilisme socialiste est la forme moderne du Mal.

(2) : très différent du martyre musulman. Heureusement.


jeudi, juin 20, 2013

Manif Pour Tous : les raisons de la répression politique

Manif Pour Tous : les raisons de la répression politique

La première faute politique est bien sûr la loi Taubira.

Ensuite, l'autisme hollandiste a fait le reste.

Je ne crois guère à une révolution en France, mais il faut avouer que le gouvernement Hollande, par incompréhension, par incompétence ou par inconscience, fait ce qu'il faut pour chauffer ses opposants.

Massacre place de la République

La place de la République défigurée

Cet article illustre nos modernes socialistes : ce sont des cuistres. Ils méprisent le peuple, ils se prennent pour des amis de la Kulture, mais en réalité, ce sont des minables incultes, sans aucun sens de l'histoire, dont ils ne connaissent que des vignettes pour enfants de cinq ans.

Fidèles à leur fond nihiliste, ils excellent à détruire mais ne savent pas construire.

A propos d'un emprisonnement

Un homme de 23 ans a été condamné à de la prison ferme suite aux Manifs Pour Tous.

C'est contradictoire avec le discours officiel («la prison ne résout rien» gna gna gna ...) et disproportionnée avec les peines de sursis pour les attaquants du RER ou avec l'absence de condamnation des récents casseurs «antifas».

C'est  le deux poids-deux mesures habituel de la gauche. Simplement, en l'occurrence, il est pratiqué par la justice, qui, par là même, cesse d'être juste.

Rien qui ne doive surprendre mes lecteurs habituels. Mais il semble que cela surprenne encore certains Bisounours de droite.

Soyons clairs : en France, la presse, l'école et la justice sont politiques et de gauche. La presse, l'école et la justice sont nos ennemies et elles ne nous font pas de quartier. Pourquoi leur en ferions-nous ?

Pas  de pitié : pas de journaux (à part Valeurs Actuelles), que la presse crève. Toute occasion de militer pour la suppression  des subventions à la presse est bonne à prendre. Couper la télé comme en Grèce ? Très bien.

Pas de pitié pour l'école : dans le privé et, si possible, hors contrat.

Pas de pitié pour l'appareil judiciaire, l'emmerder jusqu'au trognon, à pied, à cheval, en voiture. Retourner les armes procédurales contre lui. Ne rien lâcher. Zemmour a eu tort en son temps de ne pas faire appel de sa condamnation.

mercredi, juin 19, 2013

1932-1939 : la décadence (JB Duroselle)

Ce livre, presqu'une monographie, traite de la diplomatie française entre 1932 et 1939. Le titre dit assez quel jugement porte l'auteur.

Cette lecture est passionnante, je vous la conseille, car Duroselle écrit bien et ne se laisse pas aller à la facilité de la sagesse rétrospective. Il prend toujours soin de signaler les opinions divergentes qui auraient permis une autre décision ou, au contraire, la quasi-unanimité qui rend la décision, même funeste, inévitable.

Il rentre dans le détail des mécanismes gouvernementaux, nous permettant ainsi de comprendre comment une mécanique politique complexe peut étouffer le bon sens. Comment une collectivité peut prendre une décision absurde alors que chacun des individus qui la compose est de bonne foi.

Trois points ressortent fortement :

> l'épuisement de la France

> la grande médiocrité de la morale et du caractère du personnel politique de l'époque. Il y des échos très contemporains (voir l'extrait ci-dessous).

> le rôle moteur de la Grande-Bretagne dans l'avénement de la seconde guerre mondiale. Au nom d'un équilibre continental dépassé, elle a étouffé dans l'oeuf le peu de velléités françaises de s'opposer au militarisme allemand quand il était encore temps. A cette lumière, on comprend mieux l'anglophobie de certains dirigeants français de 1940. De Gaulle lui-même a du forcer son anglophobie. Rien n'est simple.

Tout cela aboutit au paradoxe mortel d'une double politique de sécurité : une politique militaire, qui est de se retrancher derrière la ligne Maginot, une politique diplomatique d'alliances tous azimuths, qui nous garantit que nous devrons un jour passer à l'offensive.

Quelques extraits :

Extrait Duroselle

mardi, juin 18, 2013

Pour célébrer l'appel du 18 juin

Le général De Gaulle sous-secrétaire d'Etat

Rappelons que, dans sa carrière politique, Charles De Gaulle n'a occupé que trois fonctions (à faire pâlir d'envie les multi-cumulards multi-récidivistes) : sous-secrétaire d'Etat à la Guerre et à la Défense Nationale, Président du Conseil, Président de la république.

Il est intéressant de réfléchir à ses quelques jours dramatiques de fonction politique en 1940 qui l'ont amené à sortir de «toutes les séries».

On y trouve, hélas, des parallèles avec notre époque.

L'ambition et la servilité


La police a retrouvé, lors de la perquisition chez Christine Lagarde, un brouillon de lettre non expédiée à Nicolas Sarkozy. Cette lettre a été aussitôt publiée.

Bonjour le secret de l'instruction, l'appareil judiciaire en France est devenu une telle mascarade que plus personne, ni policiers ni juges ni journalistes, ne se donne seulement la peine de faire semblant de respecter un principe quelconque.

Chacun oeuvre dans son petit intérêt partisan et égoïste. Cela ne choque plus personne à part les Français moyens, mais de ceux-là (qui pourtant payent leurs contempteurs) tout le (beau) monde s'en fout.

Bref, ces crétins de journalistes ont écrit en choeur que la lettre en question était d'une rare servilité. Servile certes, mais rare ?

Aucun de ces imbéciles de journalistes n'oserait défendre l'idée que Charles De Gaulle est servile. Pourtant, certaines de ses lettres d'avant-guerre à Paul Reynaud peuvent aisément valoir celle de Christine Lagarde en servilité. Les anti-gaullistes viscéraux y voient une des nombreuses preuves que le personnage est faux.

En politique, la droiture est rarement récompensée. Si un homme porte une ambition, qu'elle le dépasse ou qu'elle soit minablement personnelle, il doit songer à faire carrière pour réaliser cette ambition. Je ne reproche pas à nos politiciens d'être ambitieux, je leur reproche d'avoir trop d'ambition pour eux-mêmes et pas assez pour notre pays.

Alors, si la servilité est une arme dans la carrière, à condition de ne pas en abuser, pourquoi pas ?

L'important, c'est le but : est-il étroitement personnel ou collectif ?

Vous noterez que la lettre reprochée à Christine Lagarde n'a pas été envoyée. Ce fait en modifie un peu la portée, non ? Mais, des faits, les journalopes n'en ont cure.

Le fonctionnaire est-il un être supérieur ?


Les Français souffrent d'un biais politique, je dirais même philosophique : ils réagissent comme s'ils étaient persuadés que les fonctionnaires sont des êtres supérieurs, à mi-chemin entre les hommes et les dieux, des héros en quelque sorte.

En effet, toute gestion par les hommes de l'Etat est présumée altruiste, désintéressée, conforme à l'intérêt général, juste et équitable (Jean-François Revel disait que les Français ne tolèrent aucune iniquité, sauf celles introduites par l'Etat, pour lesquelles ils sont d'une tolérance infinie). Quand on dit aux gens «vous avez un problème, l'Etat va s'en occuper», ils poussent un «ouf» de soulagement tout à fait incompréhensible. Quand François Hollande utilise l'argument de la justice pour assener son assommoir fiscal, personne ne conteste vraiment cette conception de la «justice».

Or, une telle réaction des Français est tout à fait contraire à l'expérience : les hommes de l'Etat gaspillent, flambent, arrosent les bien connectés, cèdent aux lobbys, chassent la mode, courent après l'accessoire et perdent de vue l'essentiel, prennent des décisions absurdes et les poursuivent bien après leur échec avéré, avec une constance admirable.

Dans les pays sains d'esprit, ou, simplement, pragmatiques, la méfiance envers l'Etat est la marque de l'homme libre, condition louable.

En France, se méfier de l'Etat est mal vu et se comporter en homme libre considéré comme une insupportable attitude anti-sociale.

C'est pourquoi des reformes libérales sont plus difficiles en France qu'ailleurs. Il y a les raisons physiques à cet anti-libéralisme : les corporations, les intérêts catégoriels ... Mais il y a aussi les raisons intellectuelles que j'évoque.

Les Français savent bien que l'Etat dysfonctionne, cependant ils ne comprennent pas, ou pas beaucoup, que la racine du mal est qu'ils délèguent trop à l'Etat de responsabilités qui ne devraient appartenir qu'à eux.

Mettre les responsabilités là où elles doivent être dans une société d'hommes libres, c'est cela, fondamentalement, le libéralisme.

A l'Etat, la défense, la diplomatie, la police, la justice. Aux hommes, tout le reste.

Malheureuseument, comme on a tout passé au filtre froid de la raison et broyé tous les particularismes, il manque au-dessus un ciment qui unisse les hommes malgré leurs différences. D'où le tripatouillage social constant de l'Etat pour essayer de «re-créer du lien» (comme disent les sociologues à la mode), lien qu'on a commencé par détruire. C'est typique des hommes de l'Etat : on crée un problème, puis on se propose pour le résoudre.

Et les hommes de l'Etat sont en train de redécouvrir ce qu'on sait de toute éternité : lien, en latin, donne «religio». Les hommes de l'Etat essaient d'imposer par les armes de la coercition et de l'intimidation médiatico-sociale, une nouvelle religion : la religion multi-culturaliste des droits de l'homme. Cette nouvelle religion a ses prêtres et ses servants : les fonctionnaires. Elle a aussi ses initiés, les francs-maçons.

Pour répondre à la question initiale de ce billet, le fonctionnaire n'est pas un sur-homme, juste un prêtre. Mais c'est le prêtre d'un culte qui, comparé aux religions patinées par le temps, frappe par sa grossièreté et sa bêtise. On en revient au dialogue de Socrate et de Protagoras : «Si l'homme est la mesure de toute chose, qu'est-ce qui mesure l'homme ?». On pouvait penser que les folies démiurgiques totalitaires du XXème siècle nous avaient guéris de cette tentation de nous prendre pour des dieux. Il semble que cet espoir était trop optimiste.

Il n'est pas fortuit que ce nouveau culte et ses prêtres fassent le plus de dégâts dans le pays qui a guillotiné un roi de droit divin et tenté d'instaurer le culte de l'Etre Suprême.

Hollande ou la faiblesse de l'Etat

Hollande ou la faiblesse de l'Etat

Pour une fois, je suis à peu près d'accord avec Slama : l'Etat accomplit mal sa mission tout en se dispersant dans des choses qui ne le regardent en rien (les retraites, par exemple ...).

dimanche, juin 16, 2013

Qui du Roy ou du président de la république se défie du peuple ?

Qui du Roy ou du président de la république se défie du peuple ?

Je dois remercier Koltchak de cette comparaison, car elle m'est souvent venue à l'esprit mais je n'ai jamais eu le courage de la rédiger.

Plus je vois la république et les républicains en action, plus je préfère l'ancienne monarchie.

On comprend pourquoi les républicains tiennent absolument à contrôler l'école et, en particulier, l'enseignement de l'histoire : pour éviter toute comparaison juste. J'ai subi l'endoctrinement de l'école officielle sur ce sujet mais je me suis, depuis, renseigné par moi-même, l'école en question ayant eu la maladresse de m'apprendre à lire.

Désormais, fort heureusement, elle s'abstient de cette erreur funeste.

Comme l'habitude des républicains sur la défensive est à la caricature, je précise : je sais que la monarchie a ses torts, mais la république n'en aurait-elle pas quelques-uns ? Il n'y a pas de régime parfait.

La république a foutu tellement le boxon que par, deux fois, les Français lui ont préféré une dictature, une guerre mondiale gagnée in extremis et une perdue dans le plus grand désastre de notre histoire depuis Azincourt.

samedi, juin 15, 2013

Nostalgie à Versailles

Hier soir, il y a avait sérénade, puis les Grandes Eaux nocturnes et le bal masqué au château de Versailles.

Dans une ambiance bon enfant, il y avait plusieurs centaines de personnes habillées en costumes d'époque (même si l'époque en question était parfois incertaine !).

Evidemment, quelques fautes de goût : la comtesse déblatérant au téléphone portable ou la marquise noire.

Mais, dans l'ensemble, une grande élégance, et même, pour certains plus que cela. Il y avait quelques femmes (puisque le sujet m'intéresse plus que les hommes -désolé Bertrand) absolument superbes.

Une remarque : finalement, l'âge était moins marqué. La profusion de tissu donne une allure à tout âge. L'élégance est égalitaire !

Je fus pris d'une irrépressible nostalgie. Toute cette magnificence souligne la vulgarité de notre époque.

Bien sûr, Versailles n'était pas représentatif de toute la France, il n'y a pas d'âge d'or.

Mais, toutes précautions étant prises et toutes choses étant dites, Bernard Arnault, ses soirées et son art contemporain paraissent d'une vulgarité pitoyable à coté d'un simple bal masqué à Versailles.

Dans quelques jours, je vous trouverai des photos.


vendredi, juin 14, 2013

Retraites : la réforme ? Quelle réforme ?

Ces imbéciles de journalistes et ces escrocs de politiciens nous refont le coup lassant de la courageuse, forcément courageuse, réforme des retraites. De réforme et de courage, je n'en vois nulle part.

Je vois un énième ajustement paramétrique d'un système intrinsèquement mauvais, car il institue la guerre de tous contre tous, vieux contre jeunes, privilégiés contre désavantagés. Avec les gros doigts boudinés et cupides des politiciens et des syndicalistes poussant les boutons.

Et, bien entendu, comme d'habitude, cet ajustement paramétrique sera insuffisant. Il faudra recommencer la même comédie dans cinq ans. Cela n'a l'air d'éveiller les soupçons de personne. Aucun jacassant n'a le bon sens de dire «P'têt bin qu'un système qui oblige au psychodrame tous les cinq ans est mauvais».

Ce qu'il faut est simple : changer de système. Venir à un système fondamentalement juste et sain, la retraite par capitalisation. Pour cela, il n'y a plus aucun de nos «courageux».

jeudi, juin 13, 2013

Turning right now

Notre gouvernement, qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans la stupidité et la traitrise, veut des cours en anglais à l'université. Vous en avez entendu parler. C'est complètement con pour des tas de raisons.

Mais mentionnons une de ces raisons, pas la plus importante dans le cas qui nous occupe, mais elle vaut d'être rappelée : la langue française est plus précise que la langue anglaise.

On connaît au moins un cas d'accident aérien où ce manque de précision a joué un rôle, le contrôleur ayant hésité entre «turning right now» (nous tournons, tout de suite) et «turning right now» (nous tournons à droite, maintenant).

Bien sûr, c'est le genre de considérations qui passent des centaines de lieues au-dessus d'un ministre inculte (pléonasme) du gouvernement Hollande.

Le gouvernement le plus socialiste depuis 1794 : l'exemple du statut de l'auto-entrepreneur

A partir de 15'20 à 23'20 (vous pouvez également écouter la suite):

Les Experts BFM 12 juin 2013

Rendre le statut de l'auto-entrepreneur plus contraignant est économiquement catastrophique et électoralement douteux. Alors, pourquoi ?

C'est simple : c'est l'application de l'idéologie à front de taureau, telle que décrite dans ce billet.

Je n'invente rien, Mme Sylvia Pinel l'a dit : le statut de l'auto-entrepreneur ne lui plaît pas parce que les entrepreneurs échappent au SMIC et aux conventions collectives, parce qu'ils sont vulnérables. Autrement dit, elle préfère qu'ils soient chomeurs sous le contrôle de l'Etat. C'est économiquement absurde mais c'est cohérent quand on est socialiste. Or, il se trouve que, Mme Sylvia Pinel, comme tout le gouvernement, est socialiste.

La politique, ce n'est pas seulement de jolies étiquettes colorées. Tous les couillons qui ont voté Hollande ou se sont abstenus et qui le regrettent auraient du y réfléchir avant. Mais ne nous voilons pas la face : tous les électeurs de Hollande ne se sont pas trompés, il y a une grosse part de vrais socialistes en France qui ont voté Hollande en connaissance de cause.

On en ressent d'autant plus le drame politique pour la France qu'est l'absence d'une vraie opposition libérale-conservatrice.

J'insiste à longueur de blog sur ce point : notre gouvernement actuel est socialiste. Je peux comprendre que vous trouviez que je me répète, que j'en fais trop.

Mais je dois combattre un mensonge répandu par les médias : les idéologies sont mortes, les grandes batailles politiques appartiennent au passé, il n'y a plus que querelles de people, Nathalie contre Anne et toute cette sorte de choses.

Or, c'est faux, l'idéologie est plus présente que jamais. Cependant, comme l'idéologie socialiste est hégémonique dans le spectre politico-médiatique, on ne s'aperçoit pas de son omniprésence, faute de contraste. Cette prégnance idéologique a d'ailleurs surpris les naïfs opposants à la loi Taubira, qui espéraient que la rationalité, le bon sens et la pondération l'emporteraient, montrant qu'ils n'avaient pas compris la nature idéologique de leurs adversaires.

C'est pourquoi je m'apesantis : l'école fait de l'idéologie, les juges font de l'idéologie, le gouvernement fait de l'idéologie. Il faut arrêter de jouer les Bisounours «le système scolaire que le monde entier nous envie», «je fais confiance à la justice de mon pays», «l'intelligent et rassembleur Hollande» etc. Non, l'école française est un organe de propagande et de décervelage, l'appareil judiciaire trahit tous les jours sa mission par idéologie, le gouvernement n'a aucun sens du bien commun.

Le système scolaire est notre ennemi, les juges sont nos ennemis, le gouvernement est notre ennemi. A nous, les Français non-reniés.

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Un complément, où l'on entend Montebourg qualifié de Saint-Just :

Les Experts BFM 13 juin 2013

Télé, nouvel opium du peuple

Les réactions à la fermeture de la télé publique grecque, qui ne faisait que 5 % d'audience, me font rire, mais rire ...

mercredi, juin 12, 2013

Le Japon, rêve français

Le Japon, rêve français

Addendum : je ne sais pas qui copie sur qui, mais Zemmour est sur la même longueur d'onde : Le rêve japonais de François Hollande.

Je ne trouve rien à redire à cet article à part son titre, concession au politiquement correct, «Japon, rêve et cauchemar français». Je vois bien en quoi le Japon est un rêve pour des Français mais pas en quoi il est un cauchemar.

Certes, le Japon est imparfait, comme tous les pays, mais, aujourd'hui, je préférerais être Japonais au Japon que Français en France.

C'est un pays que j'apprécie : j'y ai fait mon stage ouvrier et mon voyage de noces. J'en garde d'excellents souvenirs. Comme le dit l'article, le Japon est un pays où il existe encore une société. Où «vivre ensemble» n'est pas une incantation vide de politiciens fous et criminels mais une réalité.

Je me souviens d'un couple sympathique de gauchistes en vacances, rencontré à notre retour, qui avait frémi d'horreur et avait cessé de nous adresser la parole quand nous leur avions décrit notre goût pour le Japon. Un  pays qui suscite de telles réactions chez de tels gens ne peut être entièrement mauvais !

Une photo prise à Tokyo en 2008 dans un jardin public :



Essayez d'imaginer l'équivalent français !

mardi, juin 11, 2013

Le gouvernement des juges est le fourrier de la dictature du Bien

Excellent article d'Anne-Marie Le Pourhiet :

Juges partout, démocratie nulle part !

Vous me permettrez de me citer et me pardonnerez cette auto-référence :

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Fait peu connu parce qu'il ne cadre pas avec l'enseignement «républicain» d'une histoire linéaire conduisant mécaniquement à l'heureuse révolution (vous savez, celle de la guillotine pour tous) : les années 1750-1770 furent troublées par la réaction féodale.

Les parlementaires (c'est-à-dire les gens de robe, les magistrats) avaient été ennoblis sous Louis XIV. Ennoblissement consolidé par des mariages et des alliances. Leurs intérêts sociaux, fiscaux et politiques se sont donc mis à coïncider avec ceux de la noblesse d'épée, alors qu'auparavant ils étaient liés à l'administration royale.

Les robins ont commencé à tenir des discours complètement fumeux (une habitude qui perdure) les présentant comme les gardiens de la vieille tradition franque, face à un pouvoir royal usurpé. Tout cela pour justifier le rétablissement à leur profit de droits féodaux archaïques, oubliés depuis des siècles.

Et ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère : ils se sont montrés rebelles et maillotiniers, ils ont excité le public contre l'ordre, ils ont trainé la Cour dans la boue, ils ont financé des libelles injurieux.

Leur prétention fut extrêmement grave parce qu'elle délégitimait le pouvoir royal, garant de l'unité du royaume. Autrement dit, les magistrats ont trahi leur mission de gardiens de l'ordre et mis en péril l'unité du pays pour pousser leur idéologie de demi-intellectuels et leurs petits intérêts corporatistes (si cela vous rappelle l'actualité, ce n'est pas un hasard).

L'esprit des lois, de Montesquieu, a été écrit pour justifier cette réaction féodale. Alors, on ferait mieux d'y réfléchir à deux fois avant d'ériger en dogme absolu la séparation des pouvoirs mise à la mode par le baron de La Brède.

Finalement, Louis XV rétablit l'ordre par un coup de force (qu'on nomme, belle expression, un coup de majesté) quatre ans avant sa mort et on peut regretter, même si l'on comprend son scrupule, qu'il n'ait pas, à cette occasion, fait pendre quelques juges séditieux qui le méritaient bien.

Les magistrats français ne sont pas des «traitres génétiques», mais ils se trouvent dans une situation où ils ont plus de pouvoir que de responsabilité, état propice au développement de tous les vices. La théorie de la séparation des pouvoirs justifie cette impunité, c'est pourquoi il faut s'en méfier comme de la peste. Dans les pays anglo-saxons, on a essayé d'instaurer des mécanismes pour éviter l'impunité des magistrats et les obliger à répondre de leurs actes.

En tous les cas, le bordel avait été tel que les intellectuels, y compris les très surfaites Lumières, se rallièrent à la théorie de la monarchie héréditaire comme meilleur système pour garantir la paix civile. Rousseau renia même son Contrat social, expliquant qu'il était adapté à de très petits pays, comme la Suisse, mais pas à de grandes nations.

Pourtant, le pouvoir royal avait été ébranlé, avec les conséquences funestes que l'on vit vingt ans plus tard.

La leçon pour aujourd'hui n'incite pas à l'optimisme.
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Le peuple français est seul.

Arrêt de la gabegie étatique : faisons un rêve ...

Le gouvernement grec ferme les radios et télés publics pour cause de mauvaise gestion

Vous imaginez en France ? Fermer d'un coup Rance Info, Radio Moscou, Pravda Télévisions ... Le pied !

Le renvoi dos à dos de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite est ignoble ...

... l'extrême-gauche est bien pire que l'extrême-droite.

Vous noterez que les journalopes parlent de «la gauche de la gauche» pour l'extrême-gauche et n'ont pas ces attentions pour l'extrême-droite.

dimanche, juin 09, 2013

Politique inefficace, et alors ? Rin à fout' !

Une fiscalité excessive qui appauvrit l'Etat

Cet article m'a intéressé parce que l'auteur se trompe fondamentalement.

En effet, pour écrire un tel article, Cécile Crouzet doit être persuadée que nos gouvernants sont des êtres rationnels et que, si on leur montre, à partir des réalités, leurs erreurs, ils changeront de politique et prendront des décisions plus judicieuses.

Or, cette prémisse est fausse, complètement fausse.

Nous avons le gouvernement le plus socialiste depuis 1794. Or, quand on est socialiste, on n'est pas rationnel, sinon on ne serait pas socialiste : le socialisme n'a cessé d'échouer tout au long du XXème siècle en faisant, excusez du peu, des dizaines de millions de morts.

Cette survie du socialisme malgré les démentis cinglants de l'histoire a été nommé par Jean-François Revel la connaissance inutile.

Il n'y a donc rien à attendre d'un socialiste dans le domaine de l'argumentation rationnelle. Il «pense» par tabous, par objets sacrés, par mantras, par slogans, par phrases liturgiques, par insultes toutes faites, dont il ne remet jamais en cause la validité. Le socialiste qui doute d'être l'incarnation du Bien n'est déjà plus tout à fait un socialiste.

Ce penchant pour le vaudou politico-économique, loin de le desservir, est son principal atout : en effet, on s'adresse aux masses plus aisément en faisant appel aux sentiments et aux pulsions qu'à la raison. Tout le socialisme est basé sur l'envie et sur la jalousie.

Nécessité oblige, le seul domaine dans lequel le socialiste est accessible à la rationalité est la compétition électorale. Il faudrait donc lui démontrer que telle mesure, absurde en soi, est susceptible de lui faire perdre les élections pour qu'il renonce.

Ce ne serait donc pas l'intelligence et l'évitement de l'absurdité qui le convaincraient, mais la peur électorale. C'est donc sur une base très étroite et pas du tout soucieuse de l'intérêt général qu'on peut discuter.

Autrement dit, on est foutu.

samedi, juin 08, 2013

La foire aux illusions

Nous vivons un temps étrange, et, pour tout dire, la France (au moins celle qu'on voit et qu'on entend dans les médias) est atteinte de folie. Mais pas une folie douce, assez sympathique. Une vraie folie, détestable, laide, repoussante.

On chasse les riches qu'on devrait séduire, porter un T-shirt avec une famille devient un crime alors que porter un T-shirt avec des fous génocidaires est accepté sans problème. On nous en chie une pendule parce qu'une petite frappe d'extrême-gauche qui cherchait les emmerdes les a trouvées, définitivement.

Tout cela n'est qu'une gigantesque foire aux illusions. Car notre classe jacassante travaille comme les illusionnistes : elle détourne l'attention. Et provoque la tension.

La liste des problèmes de la France est longue mais sans surprise, ils sont tous bien connus : étatisme, bureaucratie, dépenses publiques, assommoir fiscal, complexité compulsive, immigration, islamisation, sécurité, justice, système éducatif contrôlé par des salauds etc.

Rien de nouveau. Mais à chaque fois qu'un problème devrait faire la une des journaux, la classe jacassante lui oppose une diversion.

La mort de Clément Méric ? Rien à foutre. Il n'y a pas tous les jours en France des morts dans des bagarres entre bandes politiques. En revanche, la mort de François Noguier, dont j'ai quelque chose à foutre, n'a pas fait la une parce qu'elle est symptomatique de la violence intrinsèque d'une société multiculturaliste. Elle fait partie de ces vérités à cacher absolument.

Le fascisme n'est pas un problème en France. Le multiculturalisme est un problème mortel. On parle donc abondamment du premier, on agite ce fantasme ridicule, pour ne pas avoir à parler du second, le vrai danger.

Mais l'illusion suprême, la mère de toutes les illusions politiques, c'est l'illusion révolutionnaire : l'idée absurde (mais meurtrière) que l'Etat peut changer la vie.

Est-ce que vous croyez qu'un pays dirigé par de tels illusionnistes a un avenir riant ?




mardi, juin 04, 2013

La police politique de Manuel Valls en action

La police politique de Manuel Valls en action

J'ai une certaine tolérance pour les débordements policiers en cours de manifestation : les CRS sont humains et, dans le feu de l'action, ils peuvent se laisser emporter.

En revanche, le comportement à froid de l'OPJ est inadmissible. Même si l'on fait la part de l'exagération de l'avocat, il n'en reste pas moins que 27 heures de garde à vue pour un rappel à la loi ne peut se justifier. Le risque de trouble à l'ordre public est très limité et le risque d'atteinte aux biens et aux personnes nul.

L'OPJ est un fonctionnaire. Il ne se comporterait pas ainsi s'il encourait les foudres de sa hiérarchie. Je connais la thèse de l'influence maçonnique sur la police et j'en viens à la croire.

Dans le deux poids-deux mesures du gouvernement, la peur voyage : le gouvernement a peur des voyous de banlieue, mais il veut faire peur à la France bien élevée. Nous n'avons pas les mêmes valeurs.

Enfin, j'écris «police politique de Manuel Valls» par facilité. Mais, en réalité, il s'agit de la police politique de François Hollande. Ne nous laissons pas tromper par un partage de façade des responsabilités.

Cette répression policière se double d'une répression médiatique, l'une permettant l'autre. Parmi nos courageux journalistes, défenseurs des libertés, de la veuve et de l'orphelin, gardiens indispensables de la démocratie (c'est du moins ainsi qu'ils se décrivent), combien, à part ceux du Point, ont dénoncé les motivations politiques de la répression policière ?

Nous donnons de grandes leçons aux Turcs, nous ferions bien de balayer devant notre porte.

Addendum : C'est au pied du mur qu'on voit le maçon

Le maire embarqué parce qu'il protestait contre le laxisme des autorités à faire appliquer la loi

Le maire embarqué parce qu'il protestait contre le laxisme des autorités à faire appliquer la loi

Ce que je voudrais que vous compreniez de cette affaire : la décision de Mme le sous-préfet n'est nullement une erreur.

J'entends : «On marche sur la tête». Certes, mais pas de manière superficielle et légère, comme par étourderie. Le mal est profond et il vient de loin.

L'arrêté de Mme le sous-préfet est parfaitement logique et justifié vis-à-vis des lois en vigueur et des valeurs officielles.

Il nous est interdit de nous défendre, même en invoquant la loi, parce que résister au cosmopolitisme, à la colonisation africaine ou romanichelle, à la disparition de la France dans l'Humanité (comme disait Victor Hugo), c'est montrer une xénophobie qui nous égale aux nazis.

Retournez vous : regardez les décennies de lavage de cerveau, d'inversion des valeurs, de propagande éhontée, de chasse au bon sens, de masochisme national, qu'il a fallu pour en arriver là.

Dites moi, Français, n'êtes vous pas un peu complices ? Au moins, consentants ?

Quand on vous a dit «Jouir sans entraves» et «Interdit d'interdire», qui préparaient la dictature du Bien et l'interdiction de toute autodéfense, ne vous êtes pas dit qu'après tout, autant en profiter pour faire vos petites affaires ?

lundi, juin 03, 2013

Lutte contre l'esprit totalitaire : «Passant, va dire à Sparte ...»


Redeker à propos de l'Homme Nouveau

Je trouve à redire sur quelques détails mais c'est dans l'ensemble un bon article publié dans un journal de grande diffusion.

Je le complète par une citation de Hannah Arendt, ressortie par Maxime Tandonnet à un moment tout à fait pertinent :

«Le dessein des idéologies totalitaires n’est donc pas de transformer le monde extérieur, ni d’opérer une transmutation révolutionnaire de la société, mais de transformer la nature humaine elle-même.»«Les solutions totalitaires peuvent fort bien survivre à la chute des régimes totalitaires, sous la forme de tentations fortes qui surgiront chaque fois qu’il semblera impossible de soulager la misère politique, sociale et économique d’une manière qui soit digne de l’homme.»

On peut aussi, comme Le Salon Beige, citer Aldous Huxley :

«A mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur (à moins qu’il n’ait besoin de chair à canon et de familles pour coloniser les territoires vides ou conquis) fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort.»

Pour répondre à cette offensive totalitaire, le cadre philosophique est clair : l'Homme Nouveau est un mensonge, la Vérité sauve.

C'est pourquoi les opposants doivent s'abstenir de recourir au mensonge et à l'exagération (je suis en plein accord avec Fikmonskov). Ce scrupule peut provoquer des défaites tactiques mais il est stratégique. L'URSS est morte parce que plus personne n'y croyait, même pas les bourreaux.

En revanche, nous pouvons recourir à l'humour, à la caricature comique, à la satyre, au pamphlet, au madrigal, à la brochure didactique.

Car, en plus d'être les suppôts du Mensonge, les gauchistes ont une deuxième vulnérabilité qu'il faut exploiter à fond. Ils n'ont aucun humour.

Pour paraphraser un dicton anglais (1), l'humour de gauche, c'est comme l'humour de droite, l'humour en moins.

Le gauchiste se prend très au sérieux. C'est un Sauveur de Planète, un Guide de Peuple, une Avant-Garde Eclairée de l'Humanité, un Pédagogue du Vivrensemble. Alors, évidemment, quand le gauchiste s'essaye à l'humour, cela donne du Bedos : sinistre, méchant, agressif, pesant. Un humour de gardien de goulag. Pas allègre pour deux sous. Bref, pas drôle.

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(1) : l'humour allemand, c'est comme l'humour juif. L'humour en moins.

samedi, juin 01, 2013

Une citation de Montaigne pour Hollande, Taubira, Valls et cie

«Il y a grand amour de soy et presomption, d'estimer ses opinions jusques-là, que pour les establir, il faille renverser une paix publique»