mercredi, octobre 03, 2012

François Hollande : vers un premier quinquennat paisible et peut-être un deuxième

Certains prévoient un mauvais quinquennat pour François Hollande et même une catastrophe. Je suis convaincu que c'est faux.

Il est un président catastrophique pour la France mais il sait embobiner les Français. Il a déjà réussi à leur faire prendre un apparatchik jaloux, hargneux, doctrinaire et mou pour un possible homme d'Etat, alors tous les espoirs lui sont permis.

Il réussit en ayant deux principes d'actions simples, d''origine Shadok.

Premier principe de Hollande :


Et, astucieusement (ATTENTION GROSSE FICELLE), il choisit ceux sur lesquels ils tapent parmi les électeurs qui ne voteront jamais pour lui (sauf les cons) : cadres moyens et ouvriers du privé, entrepreneurs, professions libérales, investisseurs ...

Inversement, il ménage ses électeurs : fonctionnaires, domtomiens, etc...

Ce premier principe est renforcé par un second :

Second principe de Hollande :


A coup d'augmentations d'impôts, mais modulées, de rabotages de niches, mais partiels, il assomme les Français d'impôts mais empêche les mécontentements de se cristalliser parce qu'on a toujours l'impression que le voisin est plus touché ou qu'on a quand même sauvé quelque chose.

Tout cela est catastrophique pour la France, mais, je le répète, ce n'est pas le problème de François Hollande, sa préoccupation est que lui et sa bourgeoise puissent profiter le plus longtemps possible de l'indécent faste républicain aux frais du moutontribuable. Et il a de bonnes chances d'y parvenir :

> Y aura-t-il en 2017 un candidat d'opposition crédible avec un vrai programme alternatif cohérent (c'est-à-dire libéral) ? Certainement pas.

Regardez Barack Obama : il va sans doute montrer que, à coups de slogans creux, on peut être ré-élu avec un bilan catastrophique, pourvu que l'opposant soit mauvais.

L'histoire est chaotique, toute cette belle mécanique pourrait être détraquée par les événements, mais c'est peu probable : l'intérêt d'avoir vaincu dans les têtes, c'est que les représentations sont plus fortes que la réalité.

Peu importe que l'étatisme fasse naufrage, si les gens sont convaincus d'assister au naufrage de "l'ultralibéralisme".

Ne négligez pas cette puissance des représentations sur la réalité : il a fallu que l'Allemagne soit rasée pour que les Allemands se défassent du nazisme, que les Russes endurent des souffrances indicibles pour se défaire, pas complètement, du communisme, et il est trop facile d'expliquer cette emprise par le seul appareil policier.

Et, pourtant, il était évident, vu de l'extérieur, que l'Allemagne et la Russie faisaient fausse route.

Il en est de même pour la France : nous faisons fausse route, c'est évident vu de l'extérieur, mais nos représentations nous empêchent de nous en rendre compte.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire