dimanche, septembre 30, 2012

Enfin une bonne nouvelle : un Mosquito en vol

Il y a de nouveau un Mosquito qui vole. Le dernier s'était écrasé en 1996.

Cette merveille aéronautique (son surnom anglais : the wooden wonder) était totalement hérétique : en bois alors que la mode était au métal, désarmée alors que la mode était aux forteresses volantes.

Son secret ? Ses panneaux en bois moulé-collé étaient les précurseurs des matériaux composites modernes et présentaient des qualités similaires : légèreté, rigidité, formes aérodynamiques. C'est une fusée propulsée par deux Merlins.

Ces qualités étaient telles qu'il a été employé pendant la guerre partout et pour à peu près tout. Bien sûr, il avait des défauts, notamment une hydraulique insuffisante qui rendait train et volets délicats. Mais, quand tout est dit, il y a peu d'avions dans l'histoire de cette qualité, non seulement technique mais esthétique : le Spad, le Spitfire, le Concorde. Un signe qui ne trompe pas : il est le seul avion étranger acheté pendant la guerre par les Américains.

Un détail : cette reconstruction a été financée par le milliardaire Jerry Yagen. Seul un milliardaire peut se permettre une telle excentricité.

Mais comme, en France, on considère que les riches sont des parasites qu'il faut essorer ou chasser, ça ne risque pas de nous arriver. J'enrage ...

Une pensée émue pour Max Guedj, as français sur Mosquito, plus connu des Anglais que des Français. Pour vous dire :  lors du grand anniversaire de 2005, pour les soixante ans de la fin de la guerre, le journaliste français Bernard Chabbert faisait partie de l'escadrille de tête avec son Lockheed Electra pour survoler Londres, en hommage à Max Guedj.

Max Guedj a une misérable place du coté de Montparnasse alors que Dalida ... Signe navrant de nos temps sordides. Mais le tombeau des héros est le coeur des vivants.

Maintenant, je n'ai plus qu'un souhait : le voir un  jour au meeting de la Ferté-Alais. Mais ce Mosquito est basé en Nouvelle-Zélande.

Nota : lisez les Feux du ciel, de Pierre Clostermann. C'est moins connu que Le grand cirque - à lire aussi- mais tout aussi bon.

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