samedi, mars 26, 2011

Nationalisme social, socialisme national, notre avenir ?

Les mots nazi et nazisme viennent d'une abréviation de national-socialisme.

Ce n'est pas un simple jeu de mots. Le socialisme, le communisme et le nazisme sont cousins, le nazisme aura toujours plus de rapports avec le communisme et le socialisme qu'avec le conservatisme et le libéralisme.

Or, aujourd'hui, les programmes à la fois nationaux et socialistes reviennent à la mode en France, tant du coté Le Pen que Mélenchon.

Beaucoup dans les médias trouvent la fille Le Pen moins dangereuse que son père. Ce sont des cons ignares, comme souvent les journalistes et les commentateurs politiques, qui pontifient d'autant plus qu'ils en savent moins.

Ils s'arrêtent à l'écume des choses, les «petites phrases». Jean-Marie Le Pen était provocateur et antisémite, mais ses idées, alliance de nationalisme politique et de libéralisme économique, étaient plutôt bonnes. Finalement, quand on enlevait les provocations, on était dans un conservatisme banal (assez proche de ma ligne politique actuelle).

Or, l'orientation socialiste de sa fille Marine augure de bien autre chose.

Quand le socialiste Adrien Marquet, maire de Bordeaux, exige au congrès de la SFIO de 1933, «l'ordre, l'autorité et la nation», Léon Blum est épouvanté.

Quand on marie libéralisme et nationalisme, les inconvénients s'équilibrent, forces centrifuges et centripètes se combattant.

Mais voilà, les socialistes, qui depuis soixante nous gouvernent, ont réussi à rejeter le libéralisme hors du champ politique français. Ainsi, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant par tout le spectre politique, on ne nous propose plus que des variantes du socialisme.

Comme Léon Blum, mais pour des raisons différentes, je suis épouvanté : le libéralisme est la solution des maux économiques de la France et c'est la seule solution qu'on ne propose pas aux Français. Nous sommes lancés dans une course à l'abime : le seul choix qu'on nous offre est de persister dans l'erreur. Nous crevons du socialisme ? C'est parce que nous n'avons pas encore été assez socialistes.

Or, à force de se désespérer de ne pas voir leurs problèmes pris en main, les Français se réfugient dans le nationalisme. Nos élites dénationalisées, cosmopolites et apatrides, ne peuvent pas le comprendre : la patrie est le refuge de celui qui perd espoir. Pauvre et inquiet, on se console en ayant des compatriotes, en projetant sur soi un peu de la grandeur de la nation à laquelle on appartient.

Ainsi, tous les éléments sont en place pour le cocktail explosif mélangeant socialisme et nationalisme.

Ce n'est pas pour autant le retour du nazisme, il y manque un élément essentiel : le darwinisme. Cependant, j'ai peur de ce brouet qui ne me dit rien qui vaille.

Malgré tout, c'est vrai, je suis tenté de voter pour Marine Le Pen, à cause de son nationalisme, que j'approuve. Jugez de mon désespoir.

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