dimanche, février 13, 2011

Armagnacs et Bourguignons

Dans notre histoire, il resurgit à intervalles réguliers une fracture terrible entre les Français qui croient en la France et les Français qui n'y croient pas.

Inutile que je m'étende très longuement sur le constat : les medias sont remplis de gens qui nous expliquent à longueur de journées que la France, c'est dépassé, qu'il faut nous fondre dans l'Europe, que c'est notre avenir, qu'il faut être citoyens du monde, que les immigrés sont chez eux chez nous, que nous n'avons aucune légitimité à nous défendre et à les repousser ...

Le discours change à chaque époque, mais le fond reste le même. La nouveauté est que nous avons réussi, à force de propagande universaliste et au détour de l'affaiblissement du à deux guerres mondiales, à inoculer cette saloperie aux autres Européens.

Les ouverts, disposés à toutes les pénétrations, nous en avons plus que notre dose.

Les loups-ravis du suicide collectif tentent de nous persuader que, certes, nous sommes submergés et nous disparaissons et mais que nous léguons au monde un merveilleux cosmopolitisme (même si c'était vrai, ça nous ferait une belle jambe).

Mais le monde s'en fout de notre cosmopolitisme, pire, il le fuit comme la peste. Il faut dire que les exemples de cosmopolites que nous avons à leur proposer sont Attali, Strauss-Kahn, Lamy et Trichet. Même un bouc en rut y regarderait à deux fois avant de s'éprendre de ces messieurs, alors le charme du cosmopolitisme ...

Nous, Français, sommes vieux de dix-huit siècles. Nous avons déjà vécu ces situations, savons comment nous en sortir. Les meilleurs, les fidèles, les fervents, ceux pour qui la résidence secondaire à Deauville et les vacances à Bali ne sont pas le sommet de la réussite dans la vie, seront le ferment de la renaissance, autour d'un chef et d'idées. Au bord du gouffre, une élite oubliera ses égoïsmes et se battra pour sauver l'essentiel.

Nous pourrions les appeler les Résistants, par opposition aux Collabos, mais on a trop abusé de ces termes, on les a tordus, rendus méconnaissables.

Appelons les, comme au temps de Jeanne d'Arc, les Armagnacs. Ce nom sonne bon la France. Et les gardes-chiourme de la bien-pensance n'ont aucune mémoire et ne pourront rien nous reprocher : ils ne comprendront même pas ce que cela signifie.

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