jeudi, novembre 11, 2010

La princesse de Montpensier

J'y suis allé avec crainte : pour donner dans les clichés bien-pensants, moralisateurs et bobos, vous pouvez toujours compter sur Bertrand Tavernier.

Bien sûr, Tavernier ne rappelle pas l'aspect politique des guerres de religion, faisant passer un message anti-religieux. Mais, bon, on a échappé au pire : le message anti-catholique.

Seulement voilà : Tavernier a eu l'intelligence de choisir une nouvelle de Madame de Lafayette, qu'il a considérablement étoffée. Nous échappons donc au manichéisme misérabiliste qui fait l'ordinaire du cinéma français subventionné (pléonasme (1)). On peut même y trouver une profession de foi conservatrice !

Il y a très peu d'erreurs historiques (la principale que j'ai vue étant une pierre tombale en français). J'apprécie particulièrement que le duc d'Anjou, futur Henri III, ne soit pas présenté sous sa caricature habituelle de fofolle, alors qu'il fut l'un des rois de France les plus fins et un des très rares à avoir fait un mariage d'amour.

Les décors et les costumes sont somptueux.

On peut donc se laisser aller sans retenue au drame des sentiments avec des acteurs, aussi bons les uns que les autres.


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(1) : j'avoue montrer de moins en moins de patience et d'indulgence pour ce cinéma.

1 commentaire:

  1. Je crois qu'en dépit de quelques nuances qui nous séparent dans le commentaire de ce film, nous l'avons tous deux apprécié. Amicalement.

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