lundi, février 01, 2010

Une superbe attaque contre Sarkozy


George Pompidou ou la langue française au pouvoir


Ce billet où le nom de Sarkozy n'est pas cité s'avère pourtant, par sa finesse, une des attaques les plus dévastatrices que j'ai lues contre l'occupant actuel du trône présidentiel.

Nos gauchistes, qui se complaisent dans des procédés grossiers et caricaturaux (traiter Sarkozy de fasciste ! C'est digne d'adolescents prépubères), devraient en prendre la graine.

Le prétexte en est l'opposition de George Pompidou à l'abattage par l'administration des arbres bordant les routes françaises.

Nous nous rejoignons : ces abattages, sous un faux prétexte de sécurité routière, m'ont toujours été un crève-coeur. En réalité, ce que l'administration éradique, c'est l'humanité, le temps qui passe, les générations qui se succèdent, tout ce qui a, sans sa permission, c'est-à-dire de manière intolérable, existé avant elle.

La lettre de Pompidou est superbe, un modèle du genre. Une main de fer (hélas impuissante contre l'administration) dans un gant de velours.

Maintenant que le débat sur l'identité nationale s'éteint, on notera cette phrase :

«La France n'est pas faite uniquement pour permettre aux Français de circuler en voiture, et, quelle que soit l'importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer son paysage.»

Je suis heureux de constater que je ne suis pas seul à penser que la France ne peut se réduire à l'assemblage des vœux et des pulsions de Français disparates.

3 commentaires:

  1. Effectivement, la lettre est très belle. Il est vrai que son auteur était normalien, d'une époque où "la République croyait encore à elle-même" selon le mot Natacha Polony, l'auteur (sans "e") de l'article mis en lien. Son actuel successeur me fait penser à John Law de Lauriston (http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Law_de_Lauriston pour ceux qui ignore tout de ce personnage), le génie en moins car je doute qu'il laisse une dette d'état réduite à néant et qu'il soit à la base d'un boom économique durable, contrairement à son lointain mentor.

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  2. Belle lettre, en effet. Sans effet.

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  3. Bon cela n'a rien à voir, mais qu'est ce que j'ai (pleuré) rigolé quand j'ai lu ça: http://econlog.econlib.org/archives/2010/02/why_arent_the_i.html

    (je ne sais pas où le poster ailleurs, mais je pensais que ça pouvait être intéressant... On à bref, pas fini de bouffer du politicard...

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