lundi, novembre 10, 2008

Une crise bien mal gérée

Il paraît, c'est du moins ce que j'entends, qu'il est de bon ton de s'extasier sur l'activisme des hommes de l'Etat à propos de la crise actuelle.

J'ai du mal à comprendre les raisons d'un tel enthousiasme :

> les Etats ont provoqué ou aggravé la crise par des politiques immobilières délirantes.

> une fois la crise enclenchée, ils ont réagi avec retard et insuffisamment.

> aujourd'hui, la plupart des mesures qu'ils prennent tendent à éviter l'assainissement des bilans, tant des entreprises que des ménages, et préparent, au mieux, la prolongation de la crise, au pire, une rechute.

> enfin, ils s'endettent à des niveaux qui font que la banqueroute d'un Etat majeur n'est plus une hypothèse fumeuse pour des discussions d'économistes fous mais une probabilité à prendre en compte dans les décisions économiques.

J'ai peut-être l'enthousiasme difficile, mais, non, vraiment, je ne vois pas pourquoi je devrais me féliciter de l'action des Etats.

4 commentaires:

  1. Commentaire de Canut supprimé à cause d'une objection que trente secondes de recherche sur ce blog même rendait inutile.

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  2. Bonjour Franck,

    Heureux de vous voir de retour et en forme.

    L'exemple Islandais est effectivement très parlant, mais je le crains fort inutile pour beaucoup, car la croyance de la pérennité de l'état en tant qu'acteur économie reste fondamentalement ancré.

    Un professeur d'économie à qui j'avais dit que l'état était immortel et donc qu'il pouvait obtenir des taux plus bas me retorqua que l'état avait une durée de vie indéfinie, mais qu'il n'était de loin pas immortel.
    Nuance qui fait toute la différence, mais semble trop assez incomprise.

    Pour information, si vous ne la connaissiez pas, le lien - si ça marche - vers une analyse de Standard and Poor's sur l'évolution de la dette.
    Guère réjouissant
    http://www2.standardandpoors.com/portal/site/sp/en/eu/page.article/2,1,8,0,1112292523641.html

    Cordialement

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  3. Je suis assez d'accord. J'allais afficher un ou deux points de dissension, mais j'ai un peu la trouille de me faire dégager.

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  4. Rubin, fondez vos propos et vous ne serez pas «dégagé».

    Multipliez les pétitions de principe et les contre-vérités flagrantes comme notre ami Canut et il est possible que vous soyez «dégagé».

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