vendredi, novembre 14, 2008

Fillon est un bien meilleur opposant à Sarkozy que Royal

AFP le 14/11/2008 19h48

Fillon prend la défense des banquiers objets d'une "caricature"


Le Premier ministre François Fillon a estimé vendredi que "les erreurs" commises par les banquiers ne justifiaient pas pour autant qu'il soient "montrés du doigt" et "caricaturés".

"Je pense qu'on est dans un pays qui aime bien montrer du doigt telle catégorie, qui aime bien se trouver toujours des responsables aux difficultés", a-t-il estimé lors d'un débat public avec des décideurs locaux de Montauban réunis au théâtre de la ville.

"Les banquiers ont leur part de responsabilités parce qu'ils ont fait un certain nombre d'erreurs, au niveau international en particulier, en développant des produits qui n'étaient pas suffisamment contrôlables", a-t-il affirmé.

Mais, a-t-il enchaîné, "les banquiers, ils font aussi fonctionner l'économie française" et "je n'aime pas la façon dont on les montre du doigt et dont on les caricature".

"Au fond, il y aurait d'un côté les méchants banquiers et puis de l'autre il y a les bons journalistes, les bons responsables politiques, les bons élus qui ne font jamais d'erreurs naturellement, qui sont au-dessus de tout soupçon, qui n'ont que le sens de l'intérêt général, qui ne se trompent jamais", a renchéri M. Fillon.

"Ce n'est pas comme ça. Il y a des banquiers qui font très bien leur métier, il y a des gens qui sont extrêmement dévoués, qui ont le sens de l'intérêt général", a-t-il plaidé.

Il a jugé que s'il y avait "des erreurs" avaient été commises, elles étaient aussi dues à une "régulation" pas assez "sérieuse".

Comme il l'a fait la veille à l'Ecole supérieure de gestion à Paris --où l'un de ses fils est scolarisé-- M. Fillon a endossé l'habit de conférencier pour expliquer la politique anti-crise de son gouvernement et répondre aux questions de ses interlocuteurs et à l"inquiétude" que certains ont exprimée.

Il s'est dit ouvert aux "suggestions" et aux "propositions" pour "adapter" les décisions déjà mises en oeuvre.

1 commentaire:

  1. intéressant. il ne manquerait plus qu'il explique que l'Etat a sa part de responsabilité dans la crise de "régulation", pour que l'on retrouve le Fillon libéral de la campagne présidentielle !!!

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