jeudi, mars 27, 2008

Y a-t-il une hystérie réchauffiste en France ?

C'est sûr, il y a une hystérie réchauffiste dans les medias (parce que la peur fait toujours vendre) et dans les milieux politiques (parce que ça fournit un prétexte pour accroitre l'emprise des hommes de l'Etat).

Mais je suis assez surpris quand je discute autour de moi d'un bon sens certain et d'un fatalisme assumé, un argument que j'entends souvent est «Le climat a toujours changé et l'homme s'est toujours adapté, et alors, où est la catastrophe ?» Quelques uns citent Le Roy Ladurie. D'autres ajoutent «C'est encore une histoire pour nous emm... et augmenter les impots» et «Je ne crois pas la meteo à huit jours et je devrais obéïr aux gugusses qui me disent qu'il faut que je change mon mode de vie parce que, eux, ils savent quel temps il fera dans un siècle ?» Vous vous doutez bien que ces propos me réjouissent.

Mais, si j'en crois les sondages et les medias, je devrais être très minoritaire et le seul à apporter ce genre d'arguments dans la discussion, or je constate que c'est loin d'être le cas. Bien sûr, je rencontre aussi des gens fort soucieux du (prétendu) réchauffement climatique d'origine humaine, mais pas autant que que je le supposais avant de tester les gens sur le sujet.

Je m'interroge.

Je sais qu'il y a une part biaisée dans les sondages (ça ne fait pas bien de dire à un sondeur, qui est tout de même un étranger, qu'on s'en fout du climat) et dans la résonance que leur donnent les medias.

Il y aussi que je fréquente peu les populations les plus sensibles à l'hystérie réchauffiste : jeunes, bobos, gauchistes.

Mais je crois, dans mon fol optimisme, que c'est aussi un signe de ce «common sense», de ce bon sens commun, que les Anglais voient comme un pilier essentiel de la démocratie.

Mais ce bon sens commun se cultive, il doit reposer sur une base éducative solide. C'est pourquoi la transformation du système éducatif en outil d'endoctrinement constitue une menace pour la démocratie.

2 commentaires:

  1. En début de semaine, à une émission télé de débat portant justement sur le sujet du réchauffement climatique, un ex-présentateur météo a failli se faire écharper parce qu'il osait formuler certaines réserves sur cette thèse.
    Pour les autres invités, outrés comme de bon droit, il était inadmissible qu'il s'élevât "contre le consensus scientifique".
    Ce à quoi il répondit que c'était justement ce qui le poussait à s'interroger, la science étant par définition une confrontation permanence d'idées et d'hypothèses...

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  2. Sur ce sujet de la prétendue scientificité de la thèse réchauffiste, vous pouvez vous référer aux discours de Michael Crichton d'un précédent message :

    Quelques discours de Michael Crichton

    Crichton résume le problème :

    Consensus est un terme politique, pas scientifique. Si il y a consensus, ce n'est pas de la science. Si c'est de la science, il n'y a pas consensus.

    Il faut dire que Crichton a une hiérarchie des valeurs sans ambiguité, puisqu'il écrit que, dans sa famille, on faisait de la politique quand on n'était pas assez intelligent pour faire de la science.

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