samedi, octobre 27, 2007

L'économie française n'a pas de problèmes de pouvoir d'achat, contrairement à certains Français


Il y a beaucoup de confusion, et aussi de démagogie, autour de ces histoires de pouvoir d'achat.

L'économie française n' a pas de problèmes de pouvoir d'achat : la consommation se porte bien, les importations aussi !

Les mesures de relance, sempiternelles solutions miracles depuis trente ans, qui n'ont amené que des désastres, sont donc non seulement inutiles mais néfastes, puisqu'elles creusent les déficits publics pour régler un problème inexistant.

Par contre, certains Français ont un réel problème de pouvoir d'achat.

Mais on ne le résoudra pas par plus d'assistanat, car l'assistanat n'est une aide qu'en apparence. Ce qui améliore plus que tout le pouvoir d'achat, c'est la croissance, et l'assistanat tue la croissance.

Si la France avait connu la croissance américaine des dernières décennies, les Français seraient plus riches d'un tiers environ, y compris les plus pauvres ; aucune redistribution, aucune politique d'assistanat, ne peut amener une telle amélioration du niveau de vie.

On me répondra qu'il y a des pauvres aux USA. Certes, mais n'y en a-t-il pas aussi en France ?

A une nuance près : quelqu'un considéré comme pauvre aux USA a tout de même une voiture, un réfrigérateur et une télévision.

Il n'y a pas de solution miracle, pas de pays idéal. Mais, ceux qui veulent bien observer et réfléchir savent qu'on peut améliorer le bien-être des Français en les libérant du carcan administratif et étatique qui les étouffe sous prétexte de les protéger.

Car soyons clairs : les Français ne sont pas plus cons que les autres, il n'y a donc aucune raison que, libérés du poids fiscal de la mauvaise graisse étatique, ils ne fassent pas aussi bien que les Irlandais, les Suédois, les Néo-Zélandais, les Canadiens ...

Les élites de ce pays refusent le libéralisme.

Nos gouvernants acceptent de temps en temps quelques solutions d'inspiration libérale, assez inefficaces d'ailleurs, puisqu'elles sont isolées d'une réflexion globale. Mais ils refusent obstinément le cœur du libéralisme, à savoir que les mieux placés pour décider ce qui est bon pour les Français sont les Français eux-mêmes, auxquels on laisserait le maximum de liberté, les lois se contentant d'édicter des principes clairs de cohabitation.

Ce refus borné du libéralisme est à mes yeux une défaite intellectuelle du même ordre que la défaite militaire de 1940 : on a les moyens de savoir, d'anticiper, mais on ne veut pas, on met la tête dans le sable et quand la catastrophe arrivera, on se paiera le luxe de se tromper d'analyse (ça sera évidemment la faute des méchants spéculateurs et du sauvage capitalisme anglo-saxon). C'est rageant.

1 commentaire:

  1. Je partage pas votre avis: les analystes sont globalement lucides.

    Mais les réformes sont difficiles.

    On est un peu dans la même situation qu'un fumeur qui veut arrêter de fumer: l'anticipation de la souffrance née du manque lui fait reculer sans cesse la date de la dernière clope alors qu'il est conscient que le tabac est un poison et que la clope qui le tuera est peut être la prochaine.

    C'est cette psychologie particulière qu'il faut prendre en compte pour comprendre qu'on est à la fois très lucide, mais que pour autant on ne fait pas assez pour se réformer.

    Donc on continue à aller dans le mur et on le sait.

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