mardi, août 28, 2007

La suppression de postes dans la fonction publique.

Le problème français est fort simple à poser : sans une équipe dirigeante ayant une vision claire de la juste place de l'Etat, autrement dit libérale, -ce qui n'est pas le cas du gouvernement actuel- la France continuera à s'enfoncer, lentement mais sûrement.

Le point de vue de JM Aphatie ci-dessous fait écho à ce que j'écris sur ce blog (depuis si longtemps que ça en devient désespérant) :

La suppression de postes dans la fonction publique

L'an prochain, 22.700 postes disparaitront sur les quelques 2,5 millions que compte la fonction publique d'État. Ceci est inférieur aux engagements de campagne pris par Nicolas Sarkozy. Il avait annoncé le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite durant chaque année jusqu'en 2012. En 2008, ce sera un sur trois qui ne sera pas remplacé et plus nous approcherons de l'échéance électorale de la prochaine présidentielle, et moins il y aura de suppressions de postes, chacun le sait.

En 2008, l'économie réalisée sera d'environ 500 millions d'euros, une gouttelette d'eau dans l'océan de nos déficits. Largement insuffisant, en tout cas, pour financer les plus de dix milliards d'euros que coûte le "paquet fiscal". Une remarque d'ailleurs inutile puisque selon le discours officiel, ce "paquet fiscal" n'est pas une dépense mais un investissement. L'humour en politique prend des chemins souvent inattendus, ou bien involontaires.

Pour ne pas se limiter à la seule comptabilité, l'action publique est bien le seul domaine où l'on décrète d'abord la suppression des postes, comme un objectif à atteindre, et où l'on se penche ensuite sur les besoins et la répartition. C'est bien parce que le travail a été fait ainsi, à l'envers, que le président Sarkozy est et sera incapable de tenir l'engagement du candidat Sarkozy. La vérité toute simple est presque horrible. Le budget de l'État, abondamment abondé, si l'on peut dire, par des prélèvements fiscaux en constante augmentation ne peut plus financer le lourd et conséquent appareil d'État. Pourtant, quand on regarde les besoins dans les hôpitaux, à l'Université, dans la police, dans la justice, on peut établir sans peine la nécessité d'embaucher encore et encore.

Drôle de constat qui se résout ainsi : mal géré et depuis longtemps, l'État, son poids, son périmètre, son inorganisation, demeure l'un des grands problèmes de ce pays. Et qui est responsable de la situation? Eh bien, à la vérité, personne, personne de connu en tout cas [c'est vrai, mais par contre, on connaît ceux qui auraient pu résoudre le problème et ne l'ont pas fait : Mitterrand, Chirac et, sans doute, Sarkozy].

Que l'on s'étonne après des sentiments singuliers que suscite la politique en France.

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