jeudi, novembre 09, 2006

Libé, journal bobo : les socialos sont des rigolos

A propos du journal Libération au bord de la faillite, florilège de conneries :

Jean-Marc Ayrault :

"La disparition de Libération serait un jour noir pour le mouvement des idées dans notre pays."

Propos un rien outré, non ? Bien des journaux ont disparu sans que les idées disparaissent dans notre pays. D'ailleurs, il faudrait qu'on m'explique ce que Libération, toujours en retard d'une avant-garde mais toujours en avance d'une mode bobo, apporte à la vie des idées.

Arnaud Montebourg :

"Comme par hasard, un projet qui cherche à sauver le journal en affichant une ligne éditoriale de gauche, ouvertement anti-Sarkozy, et en garantissant l'indépendance rédactionnelle, ne trouve pas d'argent."

Naïf que je suis, je croyais que le journal ne trouvait pas d'argent parce qu'il mangeait la grenouille. Mais non, ce sont d'ignobles capitalistes qui se refusent à investir dans un journal florissant, au mépris de leurs intérêts, pour défendre Nicolas Sarkozy. Chapeau bas, messieurs, devant tant d'altruisme !

Anne Hidalgo :

Elle propose de "réfléchir à un plafonnement des recettes publicitaires de la presse gratuite".

Au nom de quoi ? Pourquoi ? Gagner sa vie est infamant quand on n'est pas de gauche ? Seuls les journaux de gauche ont le droit de gagner leur vie et d'être lus ?

Elle ajoute "une refonte des aides à la presse, de façon qu'elles aillent en priorité à des journaux réellement indépendants et qui permettent de faire vivre le pluralisme".

Ainsi, être propriété d'un marchand (d'armes ou d'autre chose), c'est être prisonnier, dépendant.

Mais être subventionné à fonds perdus par l'Etat, à la merci de l'humeur d'un ministre, c'est être indépendant. Curieuse conception de l'indépendance, qui passionnera les contribuables mis à l'amende. J'imagine la tête d'un lecteur de Minute qui saura qu'il participe malgré lui à sauver Libé.

D'ailleurs, si Minute était au bord de la faillite, je ne doute pas que ces belles âmes se battraient aussi fort pour sauver "l'indépendance" et le "pluralisme" de la presse française.

Ceux qui appellent à profiter de l'Etat pour leurs intérêts particuliers (car, Ben Hur, arrête ton char, la presse française peut se passer de Libé, seuls quelques socialos à la gomme ne peuvent pas) vérifient un fois de plus Bastiat : "L'Etat est une fiction à travers laquelle tout le monde essaie de prendre de l'argent à tout le monde."

Les socialistes, puisqu'il s'agit là de leur conception fondamentale de la vie en société, excelle à ce jeu, mais les conservateurs ne sont pas mal non plus.

Comme cette mentalité de voleur, même mondain, même énarque, ne me plaît pas, je propose une autre solution : que ceux qui ont envie de sauver Libé cassent leur cochon-tirelire (rose) et en achètent des parts, c'est légal, c'est moral et ça n'augmente pas les impots de tous ceux (dont je suis) qui se contrefoutent de l'avenir de Libé (et de Minute) comme de leur premier J'aime lire.

1 commentaire:

  1. Et si la ligne éditoriale de Libé ne faisait plus recette ? Et si le lectorat bobo se faisait peau de chagrin ? Faut dire qu'on lit des trucs assez incroyables dans ce canard (WC?). Exemple il y a qqes temps, au moment où les pitbulls errants et agressifs étaient castrés; article de Libé: "Les jeunes des banlieues vivent cette castration comme une remise en cause personnelle"!!!. Et si les gens n'étaient simplement plus assez nombreux pour payer 1 € ou plus, pour lire des conneries de ce genre? Franchement, un plan social à Libé, comme dirait Chirac, ça m'en frôle une sans faire bouger l'autre...

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